Largement partagée sur les réseaux sociaux, la photo de la honte, montrant un policier blanc à cheval tirant, avec une corde, un homme de couleur, fait scandale sur les réseaux sociaux. Donal Neely, le mis en cause, a subi ce sort dans la ville du Texas, aux Etats-Unis, à cause d’une violation de propriété.
Les internautes n’arrivent toujours pas à comprendre ce qui a pu bien donner le déclic, aux deux policiers texans pour qu’ils escortent le jeune noir de la sorte. Le suspect, Donald Neely, arrêté pour un fait de violation de propriété et, menotté, aurait normalement dû être conduit au poste de police, dans un véhicule à moteur. Mais, seuls des agents de la police montée étaient disponibles, a justifié, le lundi 5 août 2019, en soirée, Vernon Hale, le chef de la police de Galveston. En effet, Donald Neely a été escorté à pied, tenu par une corde, entre deux agents à cheval , rapporte nouvelobs.
« Nous sommes en 2019, pas en 1819 », a ainsi réagi James Douglas, président de l’antenne de Houston de la NAACP, la première organisation de défense des Noirs américains. Tout comme Douglas, beaucoup d’internautes ont condamné ce comportement digne de la période esclavagiste dont la photographie est très vite devenue virale. Même réaction du côté du Texan, Beto O’Rourke, candidat démocrate à la présidentielle de 2020 qui, qualifiant ce comportement d’indigne, estime qu’il « doit être dénoncé ». « Du racisme à l’œuvre », a-t-il commenté.
Cette image dégradante de l’époque des lynchages dans l’Amérique esclavagiste devrait être bannie pour toujours, suggèrent certains internautes, qui ont invité le chef de la police à sévir, avec la dernière rigueur, pour que de tels actes déshumanisants ne se reproduisent plus.
« Même s’il s’agit d’une technique enseignée et la meilleure des pratiques dans certaines circonstances, j’estime que nos agents ont pris une mauvaise décision », a tenté de se justifier le responsable policier, Vernon Hale, dans un communiqué publié sur Facebook. L’intéressé a fait savoir qu’il avait décidé de mettre un terme à cette méthode servant à convoyer des personnes interpellées. Il a toutefois présenté ses excuses au mis en cause pour « cet embarras inutile », a relevé le même média.
Cette excuse pourra-t-elle laver l’honneur de Donald Neely ?