Idriss Sihamedi ou Driss Yemmou à l’état civil, a remporté sa bataille judiciaire contre l’ex-journaliste de Charlie Hebdo. Entre le 23 septembre et le 11 octobre, il lui avait adressé 80 Tweets, dont certains ont exposé la vie privée de la victime et étaient suivis de la mention #balancezinebelrhazoui ou #zinebgate.
Dans son verdict, le président du Tribunal a reconnu la matérialité du cyberharcèlement, mais a estimé qu’il n’existait « aucune preuve de la dégradation effective des conditions de vie » de Zineb El Rhazoui. » Le magistrat a relevé qu’« en matière de harcèlement, il faut que les comportements répétés aient eu un impact certain et direct sur la vie d’autrui ». Il a également évoqué l’une des correspondances privées échangées entre les deux protagonistes. Dans l’une de ces correspondances, elle avouait qu’elle n’était pas du tout déstabilisée par les insultes et les invectives qui lui étaient adressées ». Au regard de ces éléments, le tribunal a décidé de relaxer M. Yemmou des faits qui lui sont reprochés.
Contactés par l’AFP, Ouadie Elhamamouchi et Sefen Guez Guez, deux des trois avocats qui ont défendu Idriss Sihamedi ont qualifié la décision de « très bonne nouvelle ». Par ailleurs, il va devoir comparaitre, le 3 mars prochain pour une autre procédure devant la 17ᵉ chambre correctionnelle du tribunal de Paris pour « injure publique ». Un de ses abonnés aurait diffusé sur Twitter l’adresse privée de Mme El Rhazoui, qui vit depuis 2015 sous protection policière.