Une étude de l’Observatoire national des discriminations et de l’égalité dans le Supérieur (Ondes), parue cette semaine, met en évidence un obstacle majeur à l’emploi en France : le port du voile.
Au lieu de revendiquer séparément des mutations identitaires en ordre dispersé ou de réclamer les droits des « minorités » culturelles ou confessionnelles, la cause est entendue en s’accordant sur le paramètre fédérateur de l’ensemble des identités linguistiques, culturelles et religieuses qu’est la marocanité, vue sous l’angle du patriotisme ancré dans les valeurs positives universelles, sans verser dans le piège d’un nationalisme étroit, nostalgique ou encore chauvin.
Le Conseiller du Souverain, André Azoulay, a bien développé le concept « rassembleur » de Marocanité dont il revendique, de son angle de citoyen à confession juive, la totalité des valeurs historiques et nationales, que cette appartenance patriotique lui confère. Même s’il s’est attardé sur les « clivages », qui ne sont plus de mise que dans les esprits nostalgiques, lorsqu’il avait insisté : « des sondages ont donné, que 9 enfants marocains sur 10, n’ont encore jamais vu physiquement un enfant juif ». La réplique vint, magistrale, de la bouche du recteur de l’IRCAM, Ahmed Boukous qui a présenté sa communication en excluant la primauté de la « revendication amazighe », pour en arriver à la conclusion sage que « c’est la Marocanité en tant que creuset d’identités, de cultures, de langues et de religions, qui doit être le paramètre fédérateur ». Appuyé dans cette direction, par le politologue Mohamed Tozy, qui, en restituant les conclusions d’enquêtes sociodémographiques et socioculturelles, précisa que « la normalité de la société n’est pas figée dans son référentiel, alors que nous vivons dans un Maroc en transformation, marquant une rupture nette avec le Maroc nostalgique.
Vu sous l’aspect religieux, la question identitaire abordée par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufik, a permis de dévoiler la nouvelle stratégie du Royaume, pour la protection du culte et de la doctrine de nos compatriotes vivant à l’étranger. Cette stratégie vient réparer un tort, se traduisant par l’absence sur ce terrain des MRE, d’une politique de prévention, d’éducation et de coordination entre tous les pays d’accueil fondés sur une salutaire coopération triangulaire, incluant les MRE et les Etats des pays d’origine et d’accueil.
La Gazette du Maroc - Benhamed Mohammadi
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