"La virginité ne devrait plus être remise en question au Maroc, au moment où celle-ci peut être recouvrée à seulement 500 ou 1000 dh. C’est une idée archaïque et dépassée qui touche à la vie privée des femmes marocaines". C’est ce qu’a déclaré Charafat Afilal, députée parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme(PPS), lors d’une réunion de la commission de la justice et de la législation, mercredi au Parlement.
En réponse aux propos de Charafat, le Ministre de la Justice, Mustapha Ramid, a souligné le caractère religieux de la virginité en Islam et l’importance qu’elle revêt au sein de la société marocaine. Selon lui, le législateur ne peut émettre des lois contraires aux croyances des Marocains.
Depuis quelques années, il est devenu possible au Maroc de reconstituer l’hymen par la chirurgie plastique (hyménoplastie). Une société chinoise a développé un hymen artificiel constitué d’une fine poche contenant un liquide semblable au sang. Vendu à moins de 300 dirhams au Maroc, il fait un tabac dans le quartier commerçant de Derb Omar à Casablanca.
Les nouvelles mariées, "coupables" d’avoir perdu leur virginité avant le mariage, et craignant la "chouha" (scandale) doivent placer l’hymen à l’intérieur du vagin, une vingtaine de minutes avant le début de la nuit de noces, les unissant pour "la première fois" à leur mari. Dans la plupart des cas, les maris ne se doutent absolument de rien et l’honneur est sauf.
Certains curieux utilisent cet hymen artificiel pour le simple plaisir de simuler la nuit de noces avec leurs femmes ou leurs maitresses.