« Ce verdict d’appel choquant, qui maintient jusqu’à 20 ans de prison pour les manifestants du Hirak, est en partie fondé sur des aveux entachés de suspicions de torture et de contrainte », a déclaré la directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à HRW, Sarah Leah Whitson, dans un communiqué.
La Cour d’appel de Casablanca a dû tenir compte de « toute preuve semblant avoir été obtenue par la torture », a déploré HRW, qui avait déjà vivement critiqué les peines sévères prononcées en première instance.
Vendredi, le tribunal avait confirmé les peines de 42 membres du Hirak, dont Nasser Zefzafi et trois autres militants, condamnés eux à une peine de 20 ans de prison ferme pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat ». Le journaliste Hamid el-Mahdaoui a quant à lui écopé d’une peine de 3 ans de prison ferme.
En octobre 2016, le vendeur de poisson Mohsine Fikri avait été broyé par une benne à ordures, entraînant des manifestations pendant plusieurs mois dans tout le nord du Maroc.