Maroc : de nombreux élèves victimes de harcèlement sexuel
Au Maroc, de nombreux enfants et adolescents sont victimes de harcèlement sexuel, que ce soit de la part de leurs camarades ou des encadreurs. Les chiffres révélés par le...
Suite aux dénonciations de plusieurs cas de harcèlement sexuel dans les universités marocaines, l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a réagi pour exprimer son indignation et appeler au renforcement de l’arsenal juridique de protection de la femme.
« Ces actes, qui portent atteinte à la dignité des femmes et violent leur droit à la sécurité et à la sûreté, sont l’expression de nombreux dysfonctionnements, qui permettent aux auteurs de violences dans de nombreux cas d’échapper aux sanctions ou d’obtenir une sanction symbolique en cas d’abus de pouvoir. Ces dysfonctionnements renforcent également la banalisation de la violence à l’égard des femmes, comme en témoignent les taux alarmants de prévalence de la violence présentés par le HCP en 2019 », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Pour l’association, « ces actes qui portent atteinte à la dignité des femmes et violent leur droit à la sécurité, sont l’expression des nombreux dysfonctionnements juridiques et institutionnels qui permettent souvent aux auteurs de violence d’échapper aux sanctions ou d’avoir une sanction symbolique dans les cas d’abus de pouvoir ».
A lire : ENCG Oujda : l’enseignant accusé de harcèlement sexuel suspendu
Pour y faire face, l’association a recommandé « l’harmonisation de la loi 103-13 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, avec les engagements internationaux du Maroc », pour opérationnaliser le principe de la diligence, de la prévention, de la protection et de la prise en charge des victimes ainsi que la pénalisation des agresseurs.
Ceci, en assurant « l’opérationnalisation du principe de la diligence voulue, en plus de la prévention, la protection et la prise en charge des femmes victimes de violences et de leurs enfants, ainsi que la pénalisation des agresseurs ».
Dans les universités, l’ADFM a insisté sur la mise en place d’une « politique de lutte contre le harcèlement sexuel ainsi que des mécanismes de recours et des dispositifs de prévention, d’orientation et d’accompagnement des victimes », en plus de « l’élaboration d’une stratégie d’information et de sensibilisation adaptée aux intervenants et usagers des différents secteurs ».
Aller plus loin
Au Maroc, de nombreux enfants et adolescents sont victimes de harcèlement sexuel, que ce soit de la part de leurs camarades ou des encadreurs. Les chiffres révélés par le...
Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) appelle à dénoncer tout chantage, harcèlement sexuel et abus de pouvoir à l’école. La présidente du Conseil a fait part de son...
L’Université Abdelmalek Essaadi n’a pas enregistré 70 plaintes pour harcèlement sexuel contre ses professeurs, affirme la direction, dénonçant ces rumeurs qui visent à ternir...
La cour d’appel de Settat a décidé, mercredi de poursuivre un des cinq professeurs impliqués dans l’affaire de harcèlement sexuel à l’université Hassan 1ᵉʳ, en état...