« La guerre en Ukraine rend les choses compliquées », a estimé Aziz Akhannouch, devant les médias, après sa réunion mensuelle avec les chefs des deux autres partis de la majorité gouvernementale, Abdellatif Ouahbi (Parti authenticité et modernité, PAM) et Nizar Baraka (Istiqlal). « Comme vous savez, l’Europe vit une guerre importante. Et économiquement, cette guerre a des conséquences sur le monde entier y compris le Maroc », rapporte H24info.
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Interpellé à plusieurs reprises sur la hausse des prix malgré les promesses du gouvernement de les maîtriser, Aziz Akhannouch a souligné que les choses sont plus compliquées qu’elles ne paraissent. « Nous ne sommes pas dans une situation ordinaire, et les choses sont compliquées, car il y a des problèmes mondiaux liés à l’approvisionnement en matières premières, mais aussi à l’augmentation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, en particulier les céréales ».
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Pour le chef du gouvernement, le Maroc venait à peine de sortir de la crise liée à la pandémie du Covid-19, quand a commencé la crise russo-ukrainienne. « La réalité est là, mais notre pays, Dieu merci, reste sûr », a-t-il ajouté. Toutefois, il rassure de la disponibilité de tous les produits au Maroc, malgré la cherté. « Quand vous sortez faire votre marché, vous voyez bien que les denrées alimentaires sont disponibles en abondance, malgré cette année de sécheresse difficile, atténuée toutefois par les dernières précipitations », a-t-il précisé.
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De son côté, le ministre de l’Équipement et de l’eau et secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a affirmé que la majorité gouvernementale est « pleinement consciente de la situation difficile que traverse le pays en raison des chocs extérieurs, notamment le conflit russo-ukrainien et ses répercussions au niveau international, en ce qui concerne les matières premières de base, et ses conséquences sur les citoyens ».
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Il souligne que le gouvernement est déterminé et fait tout ce qui est nécessaire pour que les conséquences soient moindres pour les Marocains, « en particulier les classes moyennes et faibles », ainsi que sur les entreprises marocaines, en particulier les petites et moyennes « qui souffrent d’une crise alarmante ».