S’abstenir de boire et de manger, de l’aube au coucher du soleil, est une obligation pour les musulmans pendant le Ramadan. L’islam interdit le jeûne chez la femme pendant ses menstruations ou des suites de couches (lochies). En présence de crainte pour sa santé et celle de son bébé, la femme enceinte ou allaitante peut être dispensée du jeûne pendant le mois sacré. Ces dernières peuvent rattraper les jours manqués avant le prochain mois de Ramadan en jeûnant ou en faisant l’aumône à un pauvre. Si certaines femmes enceintes décident d’observer le jeûne, l’accord de son médecin est requis.
Pour les spécialistes de la santé, plusieurs recherches établissent que le jeûne de Ramadan ne peut pas avoir d’effets sur la femme enceinte. Une étude sur 59 femmes enceintes pratiquant le jeûne, a montré une légère augmentation de la glycémie, du cholestérol total, et des triglycérides chez celles qui jeûnent par rapport à celles qui ne jeûnent pas. Par ailleurs, il n’a pas été démontré d’impact du jeûne sur le poids ou la croissance du bébé.
Pour les mamans diabétiques, il est conseillé d’observer la prudence. La femme diabétique enceinte doit reporter le jeûne, car le diabète est difficile à équilibrer et le risque est grand. Il faut également prendre en compte l’état nutritionnel de la mère afin de l’aider à faire son choix. Il faut bien penser à s’hydrater. Dans tous les cas, que la future maman prenne la décision de jeûner ou non, il vaut mieux qu’elle en parle à son médecin traitant.