Depuis son ouverture le 2 janvier, le site d’assistance pour l’aide au logement connaît un succès croissant, notamment auprès des Marocains résidant à l’étranger.
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ((CCME) tiendra, les 6 et 7 juin 2008, 5 mois après sa mise en place, sa première assemblée plénière. Celle-ci réunira, en plus du président, les 37 membres du conseil - nommés par Dahir - et les 18 membres observateurs (gouvernement et autres institutions).
Le CCME a été créé à la lumière de l’avis consultatif du Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) par le dahir du 21 décembre 2007, pour un premier mandat transitoire de quatre ans, dans l’attente d’une future formule du CCME.
Parmi les priorités actuelles du CCME, la proposition après une large concertation et prospection d’une formule adéquate de fonctionnement. Les chantiers sont nombreux. Si la question de l’émigration demande une prise en charge pluridisciplinaire à l’intérieur du Maroc, et s’inscrit comme une des priorités nationales, déclarées par le souverain, il n’en demeure pas moins que ce phénomène mondial requiert un traitement et une recherche au niveau international. Cette question est au cœur des échanges, débats et accords internationaux, dont le Maroc est partie prenante. Le CCME aura à connaître et à prendre part à ce partenariat via ses avis et son expertise à développer.
L’enjeu est de créer une dynamique de travail , réussir à mettre en synergie toute la diversité de la communauté marocaine à l’étranger, inscrite dans des contextes sociopolitiques et culturels différents, mais convergeant vers le développement démocratique, social et économique du Maroc.
Aujourd’hui, la communauté marocaine à l’étranger se considère pleinement citoyenne au sein des pays de résidence ou de double appartenance. Cette situation de rapide mutation de la communauté marocaine à l’étranger nécessite des instances qui s’en chargent, une innovation dans les approches et les conceptions. Il y a aussi le sujet des droits politiques qui est régulièrement soulevé quand il s’agit de débattre autour du CCME.
D’autres questions plus cruciales sont moins présentes telles que l’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l’encadrement religieux, la place des Marocains dans les sociétés où ils vivent, et l’apport au pays d’origine. La double appartenance est donc un enjeu requérant une politique publique du Maroc en la matière. Le premier mandat du CCME est une phase pilote qui doit lui permettre d’explorer les potentialités et modalités de partenariat avec les institutions publiques, privées et la société civile.
Source : L’Économiste - Hakim El Ghissassi
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