Dans le texte approuvé à 28 voix pour et sept contre dont Podemos, le PP et le PSOE ont exhorté le gouvernement à « re-promouvoir et renforcer les relations diplomatiques avec le Maroc, pour une collaboration équilibrée et efficace, équitable et fiable, basée sur le bon voisinage, notamment dans les domaines liés à la sécurité, aux politiques commerciales et à la gestion des frontières et des flux migratoires ». Les deux partis demandent aussi à l’Exécutif d’élaborer « un plan stratégique pour l’amélioration des conditions de développement de Ceuta et Melilla » et, en relation avec l’UE, de trouver des réponses durables aux « questions liées à l’immigration, avec une plus grande implication à travers FRONTEX, et à la promotion de la coopération internationale avec les pays tiers ».
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Le PP et PSOE ont également souhaité que le gouvernement de Sanchez travaille à « renforcer la collaboration du gouvernement marocain dans le processus de rapatriement des mineurs dans leurs familles », et à reconnaître « le travail des forces armées et de sécurité espagnoles, des ONG et des citoyens de Ceuta, qui a permis d’éviter une tragédie majeure en mai dernier ».
De son côté, le parti d’extrême droite Vox a aussi présenté à la Commission une proposition dans laquelle il demande au gouvernement « de suspendre l’octroi des aides de coopération au Maroc destinées à la lutte contre l’immigration clandestine, tant que les relations diplomatiques entre les deux pays ne seront pas rétablies ». Ce texte a été rejeté par 30 voix contre et seulement cinq pour, malgré l’instance du porte-parole de Vox, Alberto Asarta, qui a prévenu que « l’intégrité territoriale de l’Espagne est menacée et avec elle la vie de nombreux Espagnols ».
« Les relations avec le Maroc sont difficiles, car il y a des intérêts conflictuels » mais aussi « essentiels » dans des matières telles que l’immigration ou la lutte contre le terrorisme », a souligné pour sa part, le porte-parole du PSOE, Sergio Gutiérrez, invitant « tant Vox que PP » à « un peu plus de loyauté, moins de démagogie et de hauteur d’esprit face à une situation récurrente et devant laquelle nous avons besoin d’un peu plus de coopération et de moins de cynisme ».