La production de l’hydrogène vert dans la région de Dakhla et son utilisation pour le dessalement de l’eau de mer, permettront au Maroc d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs marocains.
Alors pour défendre « son » projet d’adoption de l’horaire d’été, l’Office national de l’électricité avait promis un gain de 140 MW. L’équivalent de la consommation en électricité d’une ville comme Rabat. A l’arrivée, ce gain n’aura été que de 90 MW/jour. C’est-à-dire le besoin de consommation, en heure de pointe, d’une ville comme Meknès.
Il n’empêche que l’impact réel, quantifié et chiffré, du passage à l’horaire d’été reste difficilement palpable pour le consommateur. Mais l’intérêt d’une telle démarche, maintes fois évoquée et maintes fois remise aux calendes grecques par les pouvoirs publics, aboutit incontestablement, quoiqu’en disent ses détracteurs, à des économies d’énergie considérables.
D’autant plus, ici comme ailleurs, le passage à l’horaire d’été est censé permettre, sur la base d’une meilleure utilisation de la lumière solaire naturelle pendant la période estivale, d’arriver à ces économies. En attestent les premières estimations chiffrées, transmises à la Primature, pour ces trois mois de test (au lieu des quatre initialement prévus) pendant lesquels on a adopté le GMT+1 (1er juin/31 août 2008) dont L’Economiste s’est procuré une copie.
Mieux encore, selon des sources concordantes, en maintenant cet horaire sur l’année, ce gain moyen de 90 MW/jour pourrait être porté à 140 MW en hiver, en raison des courtes journées. Certaines sources plus audacieuses évaluent financièrement ce gain des 92 jours sous horaire d’été à quelque 262 millions de DH.
A noter que l’institutionnalisation de l’horaire d’été a pour objectif d’effectuer des économies d’énergie en réduisant les besoins d’éclairage. Car il s’agit principalement de faire correspondre au mieux les heures d’activités avec les heures d’ensoleillement pour limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel.
A en croire certaines sources, toutes les tentatives d’économie d’énergie, initiées ici et là, ne font que retarder l’échéance. Du fait que la marge de réserve, gage de ne pas se retrouver en black-out, reste toujours limitée.
C’est en flux tendu que l’offre essaie tant bien que mal à satisfaire la demande de plus en plus importante. Les coupures à répétition d’électricité cet été, chez certains grands comptes, laissent entrevoir déjà de lourdes pertes. Celles-ci s’élèvent, dans le cas de l’OCP, à près de 35 millions de DH/jour. La filiale minière de l’ONA, Sonasid, aurait également subi de lourdes pertes consécutives à ces coupures.
Maîtrise de la consommation d’énergie
En attendant, la question est de savoir si l’horaire d’été sera reconduit ou pas l’année prochaine ? En tout cas, le décret instituant le passage à cet horaire n’en avait dit mot. Le législateur parlait plutôt de « période d’expérimentation » au moment de son adoption le 1er juin 2008. Pourtant, le passage à l’horaire d’été, principalement affaire des régions tempérés où les variations saisonnières de luminosité rendent la mesure pertinente, a de tous les temps été au centre des préoccupations des différents gouvernements. On estime, chez nous, l’ensoleillement à près de 300 jours/an. En conséquence, l’adoption de l’horaire d’été cette année a été accueillie sans trop de perturbations.
Même son de cloche à la Fédération nationale de l’énergie où les professionnels reconnaissent que l’un des principaux bienfaits du passage à l’heure d’été, c’est la maîtrise de la consommation d’énergie. Compte tenu surtout de l’augmentation du prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux et son impact direct sur le budget de l’Etat.
Source : L’Economiste - Bachir Thiam
Ces articles devraient vous intéresser :