Maroc : boom du nombre de salariés déclarés à la CNSS en 2019
De 1,5 million d’assurés en 2005, le nombre de salariés déclarés est passé à plus de 3,5 millions en 2019, soit un taux de 85% du total des salariés du secteur privé. C’est ce...
La gestion du coronavirus par le Maroc continue de séduire. L’Institut Montaigne explique que le royaume a déployé des moyens financiers et pris de nombreuses mesures drastiques, qui lui ont permis d’éviter 6 000 morts. La situation sanitaire actuelle au Maroc, les impacts économiques et la stratégie de sortie de crise, ont été évoqués dans une analyse de l’institut publiée dans sa lettre hebdomadaire.
L’auteur de l’analyse a affirmé que les mesures prises et les moyens financiers déployés par le Maroc dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, lui ont permis d’éviter 6 000 décès. Il s’agit de la fermeture de toutes les frontières, la fermeture des écoles, les mesures préventives sanitaires et le confinement. À tout ce qui précède, il ajoute la création, le 25 mars dernier, du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie doté de 10 milliards de dirhams, soit 934 millions d’euros. La prorogation de l’état d’urgence est motivée par la volonté des autorités de maintenir une vigilance dans le suivi de l’épidémie afin d’éviter l’apparition de nouveaux cas de contamination, a souligné l’auteur de l’analyse de l’Institut Montaigne, qui estime qu’il s’agit d’une option judicieuse.
Sur la levée du confinement, il souligne qu’une stratégie de déconfinement en cours d’élaboration et plusieurs scenarii sont étudiés. Le déconfinement, pour être efficace, sera progressif, en tenant compte de l’évolution de la situation épidémiologique des différentes régions, pense-t-il. Il poursuit en expliquant que les modalités de la stratégie vont dépendre des données scientifiques sur la nature du virus, l’infrastructure des hôpitaux, la capacité de protection de l’économie et du pouvoir d’achat des consommateurs. Des mesures d’accompagnement du royaume en vue de permettre aux citoyens marocains et entreprises de juguler la crise sanitaire ont été prises. À titre d’exemple, l’auteur a évoqué l’indemnité mensuelle octroyée jusqu’à fin juin 2020, aux salariés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en arrêt temporaire de travail, dans les entreprises en difficulté. Au total, 132 000 entreprises sur les 216 000 affiliées à la Caisse, et près de 900 000 salariés ont été impactés. L’auteur a également rappelé les mesures prises, à travers le Comité de veille économique, pour faciliter le financement de l’économie par le système bancaire et répondre aux besoins en liquidité des entreprises.
Par rapport à la relance, l’auteur pense que la question de la soutenabilité du financement est capitale. La relance par le budget et la commande publique va s’imposer et sera confrontée à la réduction des ressources ordinaires, au creusement du déficit budgétaire et au seuil d’endettement tolérable, a-t-il estimé. Pour l’auteur de l’analyse, la relance économique doit être accompagnée par un usage convenablement dosé des techniques conventionnelles et non conventionnelles. La réussite dépend d’une combinaison de politique budgétaire soutenable et de politique monétaire flexible, a-t-il indiqué pour conclure.
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