Au moins quatre dirigeants du front du Polisario ont été tués par un drone des Forces armées royales (FAR) dans la zone tampon.
Les informations, rapportées par le quotidien espagnol El Mundo, selon lesquelles le juge Baltasar Garzon aurait engagé des poursuites contre des responsables marocains pour génocide ont été démenties par des sources judiciaires espagnole.
C’était prévisible. Depuis que les gouvernements marocain et espagnol ont annoncé la date de la tenue de la haute commission mixte, les observateurs avisés s’attendaient à des tentatives de la part de la droite aznarienne pour saboter les travaux de cette réunion stratégique ou, du moins, en envenimer le climat.
Et ce fut le cas. Le quotidien El Mundo était au rendez-vous. Dans son édition d’hier, mardi 6 mars, ce journal a consacré deux articles et un édito à une information selon laquelle le juge de l’Audience nationale Baltasar Garzon aurait reçu des instructions du procureur général espagnol pour procéder à l’instruction d’une plainte pour génocide dans les provinces du Sud déposée contre 32 responsables marocains par des associations pro-Polisario à Madrid. Selon El Mundo, le juge Garzon aurait déjà engagé la procédure pénale et les démarches internationales pour convoquer et pouvoir entendre les responsables marocains concernés.
Une information infondée qui a été immédiatement relayée par les agences de presse algérienne et polisarienne et reprise par les sites des associations proches des séparatistes de Tindouf.
Mais la rumeur n’a pas trop prospéré. Et les gesticulations d’El Mundo n’ont pas fait long feu. Une dépêche de l’agence de presse espagnole EFE a mis fin aux spéculations. Selon EFE, le juge Baltasar Garzon « n’a pas encore pris de décision » concernant la plainte présentée par lesdites associations contre de hauts responsables marocains pour de prétendues « disparitions de Sahraouis ».
Les sources judiciaires citées par l’agence espagnole expliquent que le magistrat de l’Audience nationale n’a même pas encore reçu des associations pro-Polisario des informations précises sur les faits qu’elles disent reprocher aux 32 personnalités marocaines citées dans la plainte en question. Me Garzon a d’ailleurs officiellement saisi les plaignants pour leur demander des précisions sur leur requête. Une demande qui est restée sans suite puisque les plaignants ne se sont pas encore manifestés. Un fait qui s’explique par le non-fondé de leur requête.
Il est d’ailleurs très clair que l’objectif de cette plainte n’était nullement d’aboutir à un vrai procès étant donné que ses initiateurs savaient pertinemment qu’elle n’avait aucune chance de prospérer. Mais, ce qu’ils cherchaient à faire, c’était uniquement l’utiliser à des fins de propagande. Et ce fut le cas, hier, mais cela n’a pas duré plus de deux heures. De la petite provocation. On s’attendait à mieux de la part des amis espagnols de Mohamed Abdelaziz.
Aujourd’hui le Maroc - Omar Dahbi
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