"Nous voulons la réadmission de tous ceux qui passent par le Maroc.
Mais le Maroc n’accepte pas ce principe et a des objections très fortes", a fait valoir le commissaire lors d’une audition au Parlement européen.
Pour débloquer ces négociations, qui durent depuis plusieurs années, le commissaire estime qu’il faut offrir au Maroc quelque chose de plus comme des facilités de visas pour les étudiants ou les chercheurs.
"Ce serait un geste politique pour demander aux Marocains de conclure l’accord. Nous l’avons bien fait pour les Balkans occidentaux, pourquoi pas avec le Maroc ?", a-t-il demandé.
A cette fin, Frattini souhaite que le conseil des ministres de l’UE élargisse son mandat de négociations, qu’il juge "trop rigide".
Interrogé sur la manière forte utilisée par Rabat au cours des expulsions de migrants, le commissaire a indiqué qu’il essaierait d’obtenir des eclaircissements à l’occasion de la prochaine réunion de travail du groupe UE-Maroc sur l’immigration.
Quinze associations marocaines et européennes avaient dénoncé début janvier des rafles intervenues le 23 décembre contre des centaines d’immigrés subsahariens au Maroc et leur abandon sur la frontière avec l’Algérie.
Selon le Haut commissariat de l’ONU pour réfugiés (HCR), parmi ces migrants figuraient au moins 70 titulaires de cartes de réfugiés ou de demandeurs d’asile, une affirmation rejetée par le gouvernement marocain.