Le salon a connu cette année son petit lot de nouveautés. Ainsi, de nouvelles enseignes ont fait leur apparition. Des tables rondes sur le thème de la franchise ont été animées par des intervenants de différents secteurs. La grande nouveauté a certainement été l’arrivée d’une délégation algérienne, désireuse de s’inspirer de l’expérience marocaine en la matière. « On a été approchés par les Algériens lors d’une exposition internationale à Alger », indique Abderrahmane Ouardane, administrateur de Forum 7, organisateur du salon. « Ils étaient très intéressés par notre savoir-faire, c’est pour cela qu’on les a invités à assister au salon cette année ». Et Forum 7 compte aller plus loin en organisant le premier forum maghrébin de la franchise, qui se tiendra à Alger du 26 au 27 janvier 2009.
Les exposants, du moins ceux interrogés, étaient relativement satisfaits. Plusieurs secteurs étaient représentés, comme le prêt-à-porter (Marwa), la restauration rapide (Monsieur Brochette), la décoration d’intérieur (Maison décor) ou encore les bijoux de fantaisie (Eliot Paris). Les cabinets-conseils en franchise (Ac-franchise) ou encore les banques étaient également présentes. Marwa, première franchise marocaine à s’exporter à l’étranger, se prépare à ouvrir un magasin à Saragosse, en Espagne. Des négociations sont également en cours pour ouvrir en France. « Cinq ouvertures sont prévues pour 2008 au Maroc », selon Emilie Saissay, responsable export. « Nous avons eu quelque 10 demandes par jour de la part de franchisés potentiels ». Même son de cloche chez Galaxy Motors, qui participait pour la première fois au salon. « Nous avons eu des demandes sérieuses de beaucoup de candidats », indique El Ghali Taarji, directeur général. Galaxy Motors est déjà présente à Casablanca et Marrakech.
Le choix d’un franchisé se fait en général sur un ensemble de critères, dont la disponibilité de l’emplacement n’est pas des moindres. En effet, un magasin de taille moyenne situé dans une rue commerçante a bien plus de valeur qu’un local à deux étages dans une ruelle obscure. « L’investissement foncier est tellement important que nous donnons la priorité aux candidats disposant au préalable d’un local », souligne Taarji. La formation du dirigeant est également prépondérante, du moins chez Marwa, où une expérience dans la vente ou la gestion de magasin est souhaitable pour le candidat franchisé.
La licence ne fait pas le bon franchisé
Cependant, tout ne va pas forcément pour le mieux au royaume de la franchise. Selon Abderrahmane Ouardane, « un certain relâchement peut être constaté aux niveaux des obligations des franchisés ». En effet, beaucoup d’entre eux, une fois la précieuse licence acquise, n’appliqueraient pas forcément le savoir-faire qu’ils sont censés avoir acquis des franchiseurs. « Ce qui contraint ces derniers à racheter leurs licences aux mauvais franchisés, comme c’est le cas de Mobilia », ajoute Ouardane.
Source : L’Economiste - Adam Berrada