Le monde politique en France serait conservateur et ultraconcurrentiel, dans lequel le personnel se considère propriétaire de son mandat, d’où la faible représentativité d’élus issus de la diversité, affirme le sociologue français Eric Keslassy au quotidien Le Monde.
Sur la base de deux études sur la diversité dans le champ politique français qu’il a réalisées pour le compte d’un think tank indépendant, Eric Keslassy estime que les élus issus de la diversité représentent moins de 1% des parlementaires métropolitains et que 5% d’élus seulement appartiennent aux minorités visibles.
Le sociologue français affirme que l’appartenance nationale et les compétences des élus issus de la diversité sont aussi mis en doute par les états-majors des partis politiques, dominés par des profils types de politiciens cumulant les mandats et continuant à considérer les minorités comme un électorat acquis.
Cette situation serait due également aux diplômés issus des minorités visibles qui préfèrent souvent leur insertion professionnelle à une éventuelle carrière politique qualifiée d’aléatoire, mais aussi au manque de solidarité au sein de la diversité, qui, dès que l’un d’eux obtient un mandat ou une fonction, ferme la porte aux autres.
Sur les 9737 candidats aux élections cantonales du mois de mars en métropole, 217 portaient un prénom d’origine maghrébine, africaine ou turque, soit 2,2% du total des candidats en France selon l’Institut français d’opinion publique (IFOP).