Il fait les frais de cet attentat qualifié de premier commis par un jihadiste en prison. L’avocat général qui avait requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans, avait appelé à sanctionner un "engagement irrémédiable dans une idéologie" par un homme qui "n’a cessé de mentir "jusqu’à ’’passer maître en dissimulation, qui est un des arts du jihad", rapporte AFP.
Alors que Bilal Taghi, âgé de 27 ans purgeait sa peine de 5 ans de prison pour un départ avorté en Syrie, il avait voulu attenter à la vie d’un représentant de l’Etat français au nom de Daech, en 2016. Le jeune jihadiste a reconnu les faits.
Il a beau affirmer son renoncement à l’idéologie du groupe Etat islamique mais l’accusation reste dubitative. Pour l’avocat général, il ne fait l’ombre d’aucun doute, que la vocation de Bilal c’est le jihad, et son aboutissement, c’est la prison ou la mort. ’’Je vous demande de lui donner la prison’’, a souhaité Guillaume Michelin.
Le 4 septembre 2016, le jihadiste franco-marocain s’était servi d’une ferrure de la fenêtre de sa cellule pour attaquer deux surveillants. Il avait réussi à atteindre l’un d’entre eux, le second qui s’interposait avait pu le neutraliser.