Une militante espagnole expulsée du Maroc
Helena Maleno, militante espagnole des droits des migrants, également fondatrice de l’ONG espagnole Caminando Fronteras, connue pour son travail de soutien aux communautés...
L’expulsion d’une famille marocaine résidant à Évreux vers l’Espagne à la veille de l’entrée en vigueur du confinement en France le 16 mars 2020, a suscité un tollé général.
"Trois voitures de police et des inspecteurs sont arrivés à 7 h du matin dans le foyer d’Adoma à Évreux. C’était comme dans une scène pour attraper des criminels, devant les enfants malheureusement", raconte l’aînée de la fratrie, âgée de 20 ans. La jeune poursuit : "Quand ma mère a refusé de monter [dans un petit avion], ils lui ont mis les menottes aux mains et aux pieds", écrit-elle, dénonçant un traitement "inhumain".
Le bureau local du Parti communiste s’est insurgé contre l’expulsion de cette famille "le matin même de l’annonce des mesures d’urgence par le président Macron et son gouvernement". "Les conditions d’expulsion nous ont d’autant plus révoltés dans le contexte actuel", s’est indignée Nathalie Lagouge, directrice de l’école primaire Romain-Rolland à La Madeleine où étaient scolarisés deux des enfants.
En septembre 2019, cette mère de 48 ans et ses trois enfants âgés de 8 ans, 14 ans et 20 ans avaient rallié la France via l’Espagne après avoir fui le Sahara. Par la suite, la maman avait demandé l’asile en France pour sa famille, mais s’était heurtée au refus des autorités à cause du règlement de Dublin III. Selon ce règlement signé en 2013, les demandes d’asile doivent être examinées dans le premier pays par lequel est entrée la personne demandeuse.
L’avocate de la famille, Lucile Matrand expliquera que la responsabilité de l’étude de la demande d’asile incombe à l’Espagne.
Aller plus loin
Helena Maleno, militante espagnole des droits des migrants, également fondatrice de l’ONG espagnole Caminando Fronteras, connue pour son travail de soutien aux communautés...
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