Selim Amallah devrait quitter le Real Valladolid cet été. Le milieu de terrain marocain suscite l’intérêt de plusieurs clubs de Liga comme Osasuna.
Parmi les grands projets inscrits sur le calepin de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nawal El Moutawakil, les infrastructures et les équipements sportifs figurent en bonne place. Cela va de soi, direz-vous. Sauf que, après trois candidatures infructueuses (2002-2006-2010) pour accueillir la phase finale de la Coupe du monde de football, le Maroc s’était fait un point d’honneur d’en finir avec des stades en maquette.
Flash-back. Le 16 mai 2004, la décision est tombée comme un couperet. C’est l’Afrique du Sud, avec 14 voix, contre 10 pour le Maroc et 0 pour l’Egypte, qui abritera la première Coupe du monde organisée sur le continent africain. Ce pays a su concevoir un message simple, mais efficace : « Le pays dispose des meilleures infrastructures en Afrique. Certains stades existent déjà, d’autres doivent être rénovés et certains doivent encore être construits ».
Dans un sursaut d’orgueil, les pouvoirs publics marocains ont décidé de réaliser, dans les délais, tous les stades promis par le comité d’organisation de la Coupe du monde 2010. Défi en adéquation avec les ambitions de la Jeunesse et des Sports. Entre autres, l’accélération du rythme de construction des grands stades (Tanger, Marrakech, Agadir), l’achèvement des projets en cours de construction ou encore l’élaboration d’un programme de mise à niveau et de réhabilitation des installations sportives à caractère régional. Cinq ans après, presque jour pour jour, où en est-on ?
Les derniers états des différents chantiers parvenus au département des installations sportives du ministère de la Jeunesse et des Sports, que dirige Mustapha Azaroual, indiquent que « l’on est dans les délais ». On n’aura pas la réponse de la direction des équipements, son directeur Abdallah Bouhouche, est resté injoignable. Quant à la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nawal Moutawakil, elle est confiante. A juste raison. Lors de sa dernière visite, le 6 février, sur le chantier du grand stade de Marrakech, ce dernier révèle un état d’avancement des travaux de près de 78%. La livraison du stade devrait se dérouler au cours du premier semestre 2010, conformément au délai prévu. Celui de Tanger, dont l’avancement des travaux est estimé à 66%, fera un peu les frais des conséquences des intempéries qui se sont abattues sur la région. Il n’empêche que, valeur aujourd’hui, les travaux ont retrouvé le rythme normal. Pour le stade d’Agadir où le hors site rencontre des problèmes d’aménagement, les livraisons sont programmées pour fin 2010.
Depuis sa nomination, la championne olympique multiplie les initiatives. La réunion préparatoire du conseil de surveillance de la Société nationale de réalisation et de gestion des stades (Sonarges), tenue fin mars, procède de cette volonté. Cette société hérite ainsi de la lourde mission de superviser la réalisation des grands stades de Tanger, Marrakech, Agadir et de Sidi Moumen à Casablanca. De même, cette structure, créée en novembre 2008, devra assurer la gestion, l’exploitation et l’entretien de tous ces édifices sportifs.
Pour l’heure, exception faite du stade de Sidi Moumen, anciennement prévu à Bouskoura, dont la procédure du concours d’architecture pour la conception du projet est décriée par la quasi-totalité des architectes du Maroc, les autres chantiers sont tous bien avancés. A noter toutefois que le stade d’Agadir est en proie à des difficultés entravant l’aménagement de l’espace extérieur du complexe. Ce qui ne semble pas décourager les membres du conseil de surveillance, qui ont recommandé la mise en place d’un budget prévisionnel et d’un business plan pour la pérennité et la rentabilité de tous ces projets. D’ailleurs, de sources proches du cabinet de la ministre, un président du conseil de surveillance et un directeur général de la Sonarges devraient être nommés incessamment.
Grand stade de Casablanca : Verdict le 1er juin
Le maître d’ouvrage délégué, en l’occurrence la direction des équipements publics, est resté de marbre devant le tollé général des différents corps d’architectes du Maroc. Ils contestent la procédure d’appel à concours qui les exclut de facto car « il impose aux architectes soumissionnaires d’avoir déjà réalisé un stade de 70.000 places ». Condition qui écarte d’office les architectes marocains. Le maître d’ouvrage délégué ne veut pas rater ce projet de 200 millions de DH. Suite à un courrier du corps des architectes, daté du 21 janvier, il répond : « En raison de l’importance du projet et de sa complexité, l’exigence d’un certain niveau des références est nécessaire ». « Mais rien n’impose au ministère d’ouvrir le concours aux architectes du monde entier », est-il rétorqué. Pour Fqih Berrada Charafeddine, membre du collège des experts, cela donnera un plus large choix au donneur d’ordre qui maintient la date du 1er juin pour réunir le jury pour rendre son verdict.
Le ministère de l’Equipement, qui veille à la conformité aux règlements et au respect des lois en vigueur, assure que la procédure suivie par la direction des équipements publics ne contient aucune disposition de nature à entraver la participation des architectes marocains. Selon lui, certains poursuivent leur travail au sein des groupements constitués de compétences complémentaires nationales et étrangères. Selon l’Ordre, un seul cabinet marocain reste en lice.
Source : L’Economiste - Bachir Thiam
Ces articles devraient vous intéresser :