Le Maroc s’attend à une légère accélération de son économie ce trimestre, avec une croissance prévue de 3,4 %, comparée à 3,2 % au trimestre précédent, selon les prévisions du Haut-commissariat au Plan (HCP).
Le Maroc a déployé d’importants efforts en matière de stabilité macro-économique, mais il est maintenant appelé à engager des réformes pour que cette stabilité "puisse être mieux ressentie par les populations", a estimé le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), M. Rodrigo de Rato.
Après la stabilité macro-économique, "c’est maintenant le moment des réformes pour faire que cette stabilité puisse être mieux ressentie par les populations grâce à davantage de travail et d’opportunités (d’investissement)", a déclaré M. de Rato à la presse à l’issue de son entretien, lundi à Rabat, avec le ministre des Finances et de la Privatisation, M. Fathallah Oualalou.
Les réformes engagées par le gouvernement au niveau du système financier et dans le domaine commercial "sont autant de mesures essentielles pour le futur du Maroc, comme l’est aussi une plus forte intégration régionale, aussi bien commerciale qu’économique, au niveau du Maghreb", a-t-il ajouté.
De son côté, M. Oualalou a jugé satisfaisants les résultats économiques enregistrés par le Maroc, rappelant que la croissance économique a atteint 3,5% en 2004 contre 5,2% en 2003, ce qui donne une croissance moyenne de 4,6% entre 2001 et 2004.
"La croissance économique est appelée à se renforcer lors des années à venir"
Cette tendance, a-t-il noté, s’explique notamment par une amélioration sensible de la production agricole et par une évolution remarquable enregistrée au niveau de l’activité d’autres secteurs, notamment l’industrie manufacturière, les bâtiments et travaux publics et l’énergie et les mines.
Selon M. Oualalou, la croissance économique est appelée à se renforcer lors des années à venir grâce aux réformes engagées sur les plans économique et social et aux efforts du gouvernement en matière d’infrastructures, notamment dans les secteurs du tourisme, de l’habitat et des autoroutes.
Après avoir passé en revue les indicateurs de l’économie marocaine, M.Oualalou a précisé que les réformes engagées par le gouvernement marocain ont concerné la poursuite de la démocratisation et de la libéralisation politique, l’amélioration du climat de l’investissement, l’ajustement du secteur financier et la restructuration et la rationalisation des établissements publics.
L’ajustement du secteur de l’emploi, la dynamisation du secteur du logement et l’approfondissement du processus de réforme de la justice, figurent également parmi les réformes déjà engagées par le Maroc, a-t-il ajouté.
M. de Rato est arrivé lundi matin à Rabat pour une visite de travail et de prise de contact au Maroc, au cours de laquelle il devrait également rencontrer plusieurs autres responsables marocains.
Map - Menara.ma
Ces articles devraient vous intéresser :