Le Maroc est le septième producteur mondial de dattes, avec un volume de 170 000 tonnes par an. Toutefois, des défis restent à relever pour le développement de la filière et satisfaire la demande nationale.
« Record à la fois historique et imprévisible », commente un professionnel à propos de la flambée des cours du pétrole brut enregistrée mercredi à New York. « En dépassant la barre des 80 dollars le baril en séances, l’annonce de l’Opep d’augmenter la production, a-t-elle produit l’effet inverse ? », ironise pour sa part un cadre de la Samir.
C’est que le marché mondial du brut est une équation à plusieurs inconnues, conviennent nos interlocuteurs. Mais ses répercussions sur l’économie nationale n’en demeurent pas moins évidentes pour le citoyen ordinaire. Tant les données du problème sont aussi simples que réduites. D’un côté, le Maroc dispose d’une capacité de stockage très réduite, couvrant à peine 50 journées de consommation de produits pétroliers liquides.
De l’autre, le principal raffineur est tenu d’exécuter son programme de production. Or sa capacité du stock en brut est aussi limitée à 30 jours. C’est dire le besoin d’aller sur le marché international, quelle que soit la situation des cours. Mais d’aucuns rappellent le caractère fluctuant du marché qui, à tout moment, peut amorcer une tendance à la baisse. « D’autant plus, avancent-ils, que des éléments d’ordre politique auraient attisé la flambée. Plus encore, l’impact pour le Maroc serait amoindri du fait de la baisse du dollar ». C’est sans compter avec l’existence de données objectives, rétorquent d’autres. « L’envolée a pour principale origine la baisse continue des stocks de brut américains, confirmée mercredi par le département de l’Energie ». Le rapport publié à cet effet a révélé qu’« ils ont baissé de 7,1 millions de barils/jour au 7 septembre.
Le marché des cotations avait certes anticipé une baisse, mais d’un niveau moindre : 2,7 millions de barils. Toujours est-il que les stocks américains se sont inscrits en baisse depuis fin juin dernier, indiquent des analystes.
A cela s’ajoute le doute qui plane encore sur la décision des membres de l’Organisation des producteurs de pétrole. La mise en marché d’un surplus de production n’est pas pour demain. Cela, sans perdre de vue la situation qui prévaut au Moyen-Orient, qui participe pour l’essentiel à la production de l’Opep. Tous ces éléments augurent d’une facture pétrolière relativement salée.
Pour le budget de l’Etat, certes. Mais le consommateur sera sûrement mis à contribution. Dans la mesure où les capacités de la compensation sont d’ores et déjà essoufflées par d’autres notes aussi corsées que celle des importations des céréales. Un casse-tête en perspective pour la nouvelle majorité.
L’Economiste - A. G.
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