En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

2 mai 2025 - 20h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.

Les fonctionnaires et agents de l’État peuvent se frotter les mains. Le salaire mensuel net moyen passera de 8 237 dirhams en 2021 à 10 100 dirhams début 2026, a annoncé le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, lors d’une intervention à l’occasion du 1ᵉʳ mai. S’agissant du salaire mensuel minimum net dans le secteur public, il a également annoncé qu’il passera de 3 000 dirhams à 4 500 dirhams, conformément aux orientations du roi Mohammed VI. Des accords ont été conclus dans plusieurs secteurs en raison des injustices subies par certaines catégories, a fait savoir le ministre. À titre d’exemple, il cite le secteur de l’éducation. Un budget de 17 milliards de dirhams lui a été consacré.

À lire :Ce que gagnent les fonctionnaires marocains

Grâce aux accords conclus fin 2023, 330 000 fonctionnaires du ministère de l’Éducation, y compris le personnel enseignant, bénéficient d’une augmentation générale de 1 500 dirhams. À cette revalorisation salariale s’ajoute un ensemble d’indemnités telles que les indemnités pour l’augmentation de la valeur des indemnités de grade 3 et plus pour les fonctionnaires du grade excellent, qui ont bénéficié à environ 12 000 personnes, y compris le personnel enseignant. Le taux de mise en œuvre a atteint 80 % pour le dernier accord conclu en décembre 2023, a déclaré Sekkouri. À l’en croire, le dialogue sectoriel se poursuit pour faire le suivi de tous les engagements pris « afin de corriger une situation inappropriée et de réparer l’injustice qui affectait la famille enseignante ».

À lire :Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Le secteur de la santé qui a « beaucoup apporté au Maroc » est également concerné. Le coût financier global du dialogue social dans ce secteur s’est élevé à 3,5 milliards de dirhams, lequel a permis une augmentation de salaire de 500 dirhams au profit des infirmiers et infirmières, ainsi qu’une augmentation de salaire pour le personnel administratif.

Le ministre a par ailleurs évoqué deux projets royaux : l’aide directe au logement et l’aide sociale directe. Depuis le lancement en janvier 2024, environ 130 000 demandes ont été enregistrées, dont environ 25 % émanant de Marocains résidant à l’étranger (MRE), a précisé le ministre, ajoutant que le budget global consacré à la mise en œuvre de ce programme a atteint 3,5 milliards de dirhams, en attendant le traitement des autres demandes adressées à cet important programme royal.

À lire :Maroc : voici les salaires dans la fonction publique

Quid de l’aide sociale directe ? « Le nombre de bénéficiaires a atteint 3,9 millions de familles à travers le Maroc, selon une procédure claire et précise voulue par » le roi Mohammed VI, a précisé Sekkouri, notant que le budget alloué à ce projet s’est élevé à environ 27,1 milliards de dirhams à fin 2025, pour atteindre 29,4 milliards de dirhams à partir de 2026.

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