Les Marocains adoptent peu à peu les voitures électriques. Les ventes de ce type de véhicules ont connu une nette progression au cours de l’année dernière, mais encore très loin des ventes en Europe.
Le constructeur automobile Fiat va cesser de construire des véhicules au Maroc d’ici la fin de l’année 2003, selon le PDG de sa filiale marocaine. » Nous sommes contraints d’arrêter les activités industrielles », a déclaré Bruno de Mori, PDG de Fiat Auto Maroc dans un entretien publié mercredi par le quotidien « Aujourd’hui le Maroc ».
Fiat avait signé en 1995 un contrat avec l’Etat marocain et la Société marocaine de construction automobile (SOMACA) lui accordant l’exclusivité au Maroc du montage de voitures de tourisme. Annuellement, le constructeur italien, propriétaire de 20% du capital de la SOMACA, assemblait ainsi au Maroc près de 10.000 véhicules de type Uno, Palio et Siena.
Ce contrat d’exclusivité venait à terme en décembre 2003 et ne sera donc pas renouvelé alors que le constructeur français Renault a acquis 38% du capital de la SOMACA en juillet avec pour objectif de faire du Maroc « une plateforme régionale de production » en fabriquant 40.000 véhicules par an.
"Nous sommes cette année à 8.700 unités alors que le projet prévoyait dans sa version pessimiste 15.000 unités", explique Bruno de Mori qui met également en avant des problèmes de remboursement de TVA et la « concurrence cachée » des véhicules utilitaires assemblés au Maroc et transformés en véhicule de tourisme (adjonction de banquettes et de vitres arrières).
En pleine progression et désormais dominé par les constructeurs français PSA et Renault, le marché marocain reste encore relativement étroit avec 50.000 véhicules neufs immatriculés par an.
AP
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