
La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Le ministre français de l’Immigration, Brice Hortefeux, a indiqué lundi qu’entre 23.000 et 24.000 immigrés en situation irrégulière en France ont été reconduits à la frontière en 2007.
S’exprimant sur France Info, Hortefeux a expliqué que le chiffre de 25.000 expulsions, qui figurait dans sa lettre de mission, ne serait pas atteint en raison notamment de l’entrée dans l’Union européenne des Roumains et des Bulgares, qui sont désormais libres de travailler dans l’espace Schengen.
Pour le ministre de l’immigration, la politique de reconduite à la frontière des sans papiers, qui a été fortement décriée par les associations de défense des droits des immigrés, vise à rééquilibrer immigration familiale et immigration économique. Selon les chiffres cités par Hortefeux, l’immigration économique ne représente actuellement que 7 pc du flux global, loin derrière le regroupement familial.
Le projet de loi relatif à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile, adopté par les deux chambres du Parlement français et validé par le Conseil constitutionnel a suscité de vives polémiques, plus particulièrement l’amendement autorisant le recours aux tests ADN pour justifier le regroupement familial.
Dénonçant la politique du chiffre, plusieurs associations se sont élevées contre les conditions dans lesquelles sont retenus les étrangers en instance d’expulsion.
Le Conseil représentatif des associations noires est allé jusqu’à réclamer la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’accueil dans les centres de rétention en France, alors que la Cimade, seule association habilitée à intervenir dans ces centres, a estimé que l’atmosphère dans ces lieux est de plus en plus carcérale.
Ces articles devraient vous intéresser :