Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
Quelque 250 parents, enfants et enseignants ont symboliquement formé une chaîne humaine autour d’une école primaire de Toulouse (Sud-Ouest de la France), mardi matin, pour dénoncer l’expulsion programmée d’une mère d’élève d’origine marocaine.
Les manifestants répondaient à l’appel du "Réseau éducation sans frontières" (RESF) et d’un collectif de parents d’élèves qui demandent la régularisation de la situation de la mère d’un élève de CM1, Rafik, 12 ans, présent dans la ronde.
La famille Abchir compte deux autres enfants plus jeunes nés en France. La mère, Zakia, est arrivée du Maroc avec Rafik en 2002 pour rejoindre le père, un chauffeur vivant à Toulouse depuis 20 ans et titulaire d’un titre de séjour.
Zakia Abchir a reçu un courrier le 24 avril dernier lui donnant deux mois pour quitter le territoire, après le refus de sa demande de regroupement familial, a expliqué une représentante de son collectif de soutien.
Pour Daniel Tkaczuk, le directeur de cette école primaire, "Rafik, totalement intégré ici, a des projets dans sa tête, la sixième (...) et tout est fauché par cette menace d’expulsion".
Parmi les pancartes brandies par les parents, enseignants et enfants, on pouvait lire "Trois enfants sans maman, non !, régularisation, oui". La pétition du collectif a recueilli quelque 600 signatures.
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