
Un durcissement du traitement administratif des étrangers, même en règle, se dessine à Nantes. Une note interne de la police dévoile une procédure inédite qui fait grincer des dents.
Samedi après midi, deux agents de quartier se sont présentés au domicile de Kadija, 33 ans, suite à une suspicion de mariage blanc. La jeune femme a été priée de suivre les policiers au commissariat de St-Josse. Après l’audition, les inspecteurs ont pris contact avec l’Office des étrangers qui a exigé que la jeune femme soit privée de sa liberté et qu’elle soit emmenée au centre 127 bis en vue d’un rapariement dans son pays d’origine, le Maroc, le plus vite possible.
À l’annonce de cette nouvelle, Kadija est entrée dans une colère. "Elle a fait de l’esclandre, si bien que les policiers ont dû la mettre en cellule", nous explique le porte-parole de la police de la zone Nord. "Elle s’est jetée à terre et a même tenté de mordre les policiers !"
Un procès-verbal a été rédigé relatant les faits. "Nous nous attendions à ce que la famille se retourne contre nous. Toute l’intervention a été relatée et envoyée immédiatement par nos soins au contrôle interne et au chef de zone." La police avait bien vu, l’ami de Kadija nous a contactés. Pour lui, la police a frappé sa compagne.
Dernière Heure - E. Pr.
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