La mosquée limbourgeoise de Mehmet Üstün, le président de l’Exécutif, est soupçonnée d’être proche du parti du président turc et d’une ASBL responsable de la propagation d’idée extrémistes, révèle un rapport de la Sûreté de l’État qui a fuité dans la presse. Ces soupçons ont poussé le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), à demander une enquête approfondie. « Ce qui nous étonne le plus, c’est de voir des documents de la Sûreté de l’État qui fuitent, dans les médias ou ailleurs », réagit auprès de BX1 Ramadan Gjanaj, conseiller du président de l’Exécutif. « […] Nous posons le débat : pour quelle raison, systématiquement lorsqu’il s’agit de l’Exécutif des Musulmans ou de musulmans en général, on retrouve ces rapports en place publique. C’est ce qui nous pose problème. Il y a une chasse aux musulmans, car c’est systématique », dénonce-t-il.
À lire : L’Exécutif des Musulmans de Belgique conteste les accusations de détournements de fonds
Devant la Chambre, en séance plénière, jeudi dernier, le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) a confirmé le gel de la subvention de 250 000 euros. Selon lui, un audit financier serait indiqué. Il « faut veiller à ce que la liberté de culte soit respectée, que la séparation entre l’Église et l’État soit également respectée. Mais soyons clairs : si l’Exécutif des Musulmans travaille avec des fonds publics, il est logique qu’il n’y ait pas le moindre doute quant à la façon dont ces fonds publics sont utilisés. Ce type de magouilles, on mérite beaucoup plus que ça dans notre pays. De qui qu’il s’agisse, on ne peut pas accepter cela, quelle que soit la communauté religieuse ou l’activité dont il s’agit », ajoute le chef de l’exécutif belge.
À lire : L’Exécutif des Musulmans de Belgique dénonce une cabale contre ses dirigeants
Des propos qui ont provoqué la colère de l’EMB. « Les termes nous ont surpris, bien que nous ayons très bien compris que le Premier ministre, pour qui on a un énorme respect, n’a fait que reprendre ce que le ministre de la Justice, absent lors de cette séance plénière, aurait déclaré. Toutefois, nous contestons et dénonçons les termes de magouilles et falsifications, étant donné que nos comptes sont non seulement établis par des comptables de profession, ensuite nous passons par un réviseur d’entreprise externe et indépendant qui les valide, et ensuite il y a le parcours légal et institutionnel », explique Ramadan Gjanaj, assurant que depuis 2014 que cet Exécutif est en fonction, aucune anomalie n’a été décelé dans les comptes.