Le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a annoncé une série de réformes concernant les auto-écoles, tant au niveau des conditions d’octroi, de suspension et de retrait des licences que de la formation des instructeurs.
Les épreuves théoriques du permis de conduire seront accessibles en amazigh à l’horizon 2014. La mesure permettra aux auto-écoles et professionnels du secteur, de toucher une population qui ne comprend pas un mot d’arabe.
L’initiative, conforme à la nouvelle Constitution, a été vivement critiquée par de nombreuses auto-écoles installées dans des zones berbérophones, selon lesquels l’usage de l’arabe n’a jamais posé de problème dans les régions amazighes.
Ces professionnels, cités par le quotidien Libération, estiment que cette mesure n’a aucun sens et craignent qu’elle engendre une nouvelle forme de discrimination envers les berbérophones et des frais supplémentaires pour leurs établissements.
Des sessions d’éducation à la sécurité routière en tamazight sont également prévues, indiquent des sources proches du ministère du Transport à Libération.
Seul bémol, cette mesure engendrera de lourds investissements, notamment en ce qui concerne les panneaux de signalisation et les manuels d’apprentissage, qui devront êtres écrits en arabe et en tamazight.
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