Depuis Wenzhou, 11 étudiants marocains -huit filles et trois garçons- lancent un cri de détresse, en vue de leur rapatriement de cette ville chinoise. Abderrahman, 26 ans, l’un d’entre eux, exprime son inquiétude. "Nous sommes tout aussi inquiets, la ville risquant la mise en quarantaine à tout moment", redoute l’étudiant.
Fermeture de nombreux commerces et établissements de Wenzhou à l’occasion du nouvel an chinois, réouverture des banques à la mi-février, mise en place de mesures sécuritaires, etc. Les étudiants marocains sont pleins d’angoisse. "Pour quitter l’université, nous devons signer un papier, une sorte de décharge qui stipule que nous ne reviendrons pas à l’université, car on risque d’être porteurs du virus à notre retour", confie à TelQuel, Yousra, 20 ans, qui se désole de la suspension des vols vers la Chine.
"À titre personnel, j’ai mon vol vers le Maroc, ce samedi 1er février, fait-elle savoir. Mais vu le nombre de compagnies qui suspendent leurs vols vers la Chine récemment, je n’ai aucune garantie que le mien ne soit pas annulé. Si c’est le cas, je ne pourrai pas regagner le dortoir, car j’ai signé la décharge". Elle fustige le fait que l’ambassade du Maroc à Pékin conditionne leur rapatriement à une mise en quarantaine de la ville de Wenzhou.
"Nous avons été contactés par les étudiants de Wenzhou qui sont à leur tour très inquiets. Mais pour l’instant, on ne peut rien faire car la ville n’est pas mise en quarantaine", déclare Hamid Ballouch, premier secrétaire de l’ambassade marocaine de Pékin, en charge du dossier des étudiants marocains de Wuhan.