L’apport considérable des Marocains résidant à l’étranger (MRE) devrait contribuer à booster le marché de l’immobilier au Maroc au troisième trimestre 2023.
Qu’ils soient haut ou moyen standings, économique ou encore social, chaque segment aura ses propres paramètres. Une fois finalisée, cette étude permettra de mettre de l’ordre dans ce secteur longtemps plongé dans le désordre. Une étude lancée par le ministère de tutelle va permettre d’y mettre de l’ordre. « Celle-ci vise la structuration et la normalisation du processus de production de logements ainsi que la définition des types de logements et de standing d’habitat », souligne le ministère.
L’objectif est de disposer d’un référentiel normatif qui puisse orienter, rationaliser et réguler l’action des différents intervenants aussi bien publics que privés. Les résultats devront être connus dès février prochain et devront servir à l’élaboration des normes des différents types de logements au Maroc.
En fait, en l’absence de loi claire ou de définition précise de la notion de standing, la distinction entre les différents types de logements reste jusque-là floue. Résultat, les citoyens sont perdus au moment de l’acquisition de leur logement. Ils ne peuvent pas faire réellement la différenciation entre l’économique, le social, le standing ou encore le très haut standing.
Et pour cause, chaque promoteur qui construit un immeuble peut le présenter comme il le souhaite. Il suffit de faire un tour dans les quartiers de Casablanca et d’autres villes pour se rendre compte du degré de ce laisser-aller de la part des promoteurs immobiliers. A juste titre, l’expression « haut standing » est écrite sur toutes les pancartes affichés au-devant des nouveaux immeubles, en dehors de ceux dédiés aux logements sociaux, ce qui donne lieu à une anarchie totale en l’absence de toute réglementation, d’où l’importance de l’étude qui a été lancée.
Déjà, le Département de Hejira a entamé les discussions avec les opérateurs, membres de la coupole de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI).
L’objectif étant de définir ensemble une bonne classification afin de créer un climat de confiance. Notons à cet égard que la FNPI œuvre également pour mettre en place une charte déontologique qui vise également à professionnaliser le secteur et de lui permettre en conséquence de développer sa notoriété et de créer un climat de confiance. A signaler également que la détermination d’un standing sera influencée par plusieurs paramètres, notamment, le quartier, la conception (nombre de salles d’eau, dépendances, superficies…), le nombre de logements par unité, la qualité des matériaux (finition surtout), les équipements supplémentaires (climatisation, chauffage centrale, cuisines équipées…), la qualité des prestataires (architectes de renom, marques connues…), la superficie dans certains cas (moins de 100 m_ pour l’habitat social). Et ce, dans l’objectif de définir le prix en fonction de chaque segment et non selon l’appétit du promoteur, comme c’est le cas aujourd’hui.
A titre d’exemple : vous pouvez trouver du haut standing allant de 8.000 DH à Roches Noires jusqu’à 14.000 DH au niveau du quartier des Hôpitaux.
De nouvelles exigences
Le marché de l’immobilier est en perpétuelle mutation. Les promoteurs doivent également faire attention aux nouvelles exigences de confort surtout dans le très haut standing. Partant du fait qu’ils demandent un prix exorbitant pour le logement, ils doivent également fournir un service de qualité. En fait, au-delà des matériaux utilisés dans certains immeubles construits, tels que le marbre, la menuiserie ou bien les revêtements muraux, d’autres préoccupations du confort surgissent à ce niveau, notamment l’isolation phonique et thermique, les normes de classification.
C’est dire que la clientèle aisée aimerait bien savoir ce qu’il y a derrière les murs et les planchers. A noter que sur ce registre, les nouvelles normes qui seront élaborés suite aux résultats de l’étude permettront de préserver les intérêts des parties concernées (promoteurs et usagers) et de donner plus de transparence et de lisibilité à un secteur où la notion de « haut standing » reste très élastique…
Le Matin - Nadia Dref
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