Les recherches sur cette espèce sauvage de chat de petite taille, dont les premières photos ont été publiées sur Internet en 2017, ont surpris les chercheurs qui les ont équipés de colliers VHF pour les surveiller et analyser leurs comportements pendant près de cinq ans. Grégory Breton, directeur général de l’association Panthera France, a mené la veille de ces chats qui vivent dans des climats chauds et pèsent environ 3,5 kilos.
Au terme des cinq ans d’observation par l’équipe de recherche composée du Dr Alexander Sliwa du zoo de Cologne, Saad Azizi et Mahmoud Zine Eddine du zoo de Rabat et Alifal Elhaj, les résultats de l’étude approfondie sur cette espèce ont été publiés dans la revue « Journal of Arid Environments » en mars. Les chercheurs expliquent dans leur article avoir noté des comportements très spécifiques chez le chat des sables et espèrent que leurs recherches aideront à prendre les dispositions pour la conservation de cette espèce.
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L’étude renseigne sur les comportements de 10 chats sauvages et montre qu’ils n’avaient pas de blessures fraîches, de dents cassées et presque pas de cicatrices sur le corps, après avoir parcouru différentes parties du sud du Maroc. « Ce chat peut partager un habitat avec d’autres de son espèce ; peut-être que leur perception correspond à leur nature, du moins envers les autres chats du désert », détaille Breton.
« Si les domaines vitaux sont en fait plus vastes et n’occupent que certaines parties du désert, comme le suggère notre étude, il pourrait raisonnablement être reclassé dans la catégorie “quasi-menacé” », a ajouté le directeur de Panthera France, précisant qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur cette nouvelle espèce et que d’autres chercheurs devraient également focaliser leurs études sur ces chats pour mieux les connaître.