Seuls 10% des employeurs ignorent le caractère illégal du travail des petites filles

23 janvier 2008 - 19h33 - Maroc - Ecrit par : L.A

Seuls 10 pc des employeurs potentiels ignorent le caractère illégal du travail des petites filles, selon une étude sur les perceptions du travail des enfants, présentée mercredi à Rabat lors d’un point de presse par le projet Adros/MSI.

Cette étude indique que 4 pc des employeurs ignorent le caractère obligatoire de la scolarisation des enfants contre 25 pc en 2005.

Elle fait ressortir que 77 pc des employeurs, 64 pc des parents urbains et 34 pc dans le rural fixent l’âge légal de la scolarisation à 6 ans. De même, 75 pc des parents d’enfants travaillant dans l’urbain et 48 pc dans le rural déclarent connaître l’âge minimal légal de fin de scolarisation fixé à 15 ans.

Cette enquête a été effectuée du 9 au 21 novembre 2007 afin d’évaluer l’impact de la campagne "Inqad" de sensibilisation, réalisée en 2007 par le secrétariat d’Etat chargé de la famille, et de mesurer l’évolution des connaissances et perceptions du travail des enfants par le public-cible.

Selon les auteurs de cette enquête, quelque 71 pc des parents ruraux, 74,3 pc de parents urbains et 79 pc des employeurs ayant mémorisé la campagne "Inqad", soulignent l’efficacité de cette initiative pour la lutte contre l’emploi des petites filles à des travaux domestiques.

L’étude relève également une certaine prise de conscience de l’illégalité du travail des petites filles chez les employeurs (90 pc), les parents ruraux (58 pc) et les parents urbains (82 pc).

Elle a utilisé un questionnaire administré à un échantillon de 1.401 personnes dans les milieux urbain et rural de plusieurs régions du Royaume. Le Maroc dispose aujourd’hui d’un Code du travail qui interdit l’emploi des enfants de moins de 15 ans et de moins de 18 ans pour les pires formes de travail.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Emploi - Pauvreté - Etude - Enfant

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains boudent le statut d’auto-entrepreneur

Malgré les incitations à l’auto-entreprenariat, les chômeurs préfèrent chercher un emploi salarié, révèle Bank Al-Maghrib (BAM) dans un récent rapport.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Auto-entrepreneur au Maroc : voici le guide fiscal 2024 (pdf)

La Direction générale des impôts (DGI) vient de publier un guide sur le régime fiscal de l’autoentrepreneur. Un document qui reprécise les conditions d’obtention de ce statut ainsi que les avantages fiscaux y afférents.

La justice espagnole sépare une famille marocaine : Nasser Bourita réagit

Suite à la décision de la justice espagnole de retirer la garde des enfants à une famille marocaine établie dans le nord du pays, le ministère des Affaires étrangères a tenu à commenter cette décision et fournir quelques détails.

Le Maroc à la recherche de ses cerveaux parmi les MRE

Conscient de l’importance de sa diaspora, le Maroc accentue ses efforts pour attirer les compétences marocaines résidant à l’étranger.

Maroc : l’État «  adopte  » les enfants devenus orphelins après le séisme

Le Maroc va procéder au recensement de tous les enfants devenus orphelins après le séisme du 8 septembre et leur accorder le statut de « pupille de la nation ».

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.

Maroc : Trop de centres commerciaux ?

Au Maroc, la multiplication des malls soulève des inquiétudes. Les fermetures de plusieurs franchises enregistrées ces derniers temps amènent à s’interroger sur la viabilité de ce modèle commercial.