Antony Blinken, secrétaire d’État américain est actuellement en Algérie dans le cadre de la tournée régionale qu’il a entamée le 26 mars dernier et qu’il l’a conduit en Israël, en Palestine et au Maroc. Il s’entretient avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra au sujet des questions de sécurité régionale et de relations commerciales. Le chef de la diplomatie américaine tente-t-il de jouer un rôle de médiateur entre Alger et Rabat ?
La visite d’Antony Blinken en Algérie est sujet à plusieurs interprétations différentes. Cherche-t-il à se poser en médiateur entre Alger et Rabat dont les relations se sont détériorées notamment au sujet de la question du Sahara ou non ? « Les États-Unis d’Amérique ne peuvent rechercher aucune réconciliation entre le Maroc et l’Algérie, à moins que cette dernière ne soit prête à une normalisation avec Israël », analyse le chercheur en affaires sahariennes et maghrébines Abdelfattah Fatihi dans une interview accordée au site Al-Omk Almaghribi.
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Selon les explications de l’universitaire, l’Algérie considère toujours les États-Unis d’Amérique comme n’étant pas au niveau d’un médiateur honnête qui peut mener un dialogue équilibré entre les parties concernées. Dans la mesure où, les relations maroco-américaines sont toujours restées fortes, et ont été renforcées par la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc sous l’administration Trump en échange de la reconnaissance américaine de la souveraineté du royaume sur le Sahara.
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Commentant la visite du chef de la diplomatie américaine en Algérie, l’analyste politique Radouane Amiri a exclu que les États-Unis d’Amérique mènent toute médiation de réconciliation entre Alger et Rabat. Selon lui, il est difficile pour Washington de jouer un rôle dans une éventuelle réconciliation entre les deux pays voisins, surtout après la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.