La décision a été actée et publiée au Journal officiel de l’État (BOE) le 9 juillet. En tout, 54 restes de personnes enterrées dans les cimetières du rocher de Vélez la Gomera et d’Al Hoceima seront transférés au cimetière de l’Immaculée Conception de Melilla.
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Ce transfert de dépouilles, qui jadis aurait pu passer inaperçu, fait l’objet de publications médiatiques en raison du contexte actuel marqué par une crise majeure entre Madrid et Rabat, provoquée par l’accueil en avril de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño. Le Commandement général de Melilla (Congemel), Julio Maiz Sanza, a précisé dans une note de clarification de la décision publiée au BOE, que « la raison de l’exhumation et du transfert de ces restes n’est autre que de les conserver dans les meilleures conditions possibles, compte tenu de la détérioration de ces cimetières au fil des ans et des risques d’effondrement dus à l’activité sismique dans la région ».
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L’Espagne entend rétablir le plus rapidement possible ses relations avec le Maroc. Pour apaiser les tensions avec les autorités marocaines, le gouvernement de Pedro Sanchez a remercié González Laya, la désormais ancienne ministre des Affaires étrangères et confié la conduite de la nouvelle politique étrangère à José Manuel Albares, précédemment ambassadeur d’Espagne en France. Dans son discours de prise de fonction lundi, le nouveau chef de la diplomatie espagnole a indiqué que le renforcement des relations avec le Maroc, « grand ami et voisin du Sud », constitue l’une de ses priorités.