Un réseau pédophile démantelé à Chefchaouen
La brigade de gendarmerie royale de Chefchaouen a réussi à démanteler un réseau pédophile. Un suspect a été interpellé, plusieurs autres sont en cavale.
Un vaste réseau de pornographie, exploitant des mineurs marocains et espagnols, a été démantelé par la police espagnole. Les responsables de ce réseau sont en fuite et activement recherchés par les Mossos d’Esquadra.
A en croire les autorités espagnoles, il s’agit là, du plus grand réseau de pédophilie dans le royaume. En effet, selon le média espagnol El Periodico, ce réseau qui a tourné et vendu plusieurs milliers de films, exploite des centaines de mineurs espagnols et marocains dont l’âge ne dépasserait pas les 13 ans. Ce réseau a été mis à nu suite aux témoignages de deux mères.
Après avoir effectué leurs recherches, les Mossos d’Esquadra, appuyés par la Direction générale de l’enfance et de l’adolescence (DGAIA), ont perquisitionné la maison où se déroule ce crime contre l’enfance. C’est ainsi qu’ils découvrent, "une montagne de films pornographiques". Sur place, deux citoyens français et un jeune marocain ont été embarqués par les Mossos.
En réalité, poursuit la même source, pour avoir produit des dizaines de pornos gays dans le début des années 2000, ces deux français sont bien connus dans le milieu de la pornographie. Une fois installés en Espagne, ils ont jeté leur dévolu sur une frange bien précise de la population : des enfants de rue, immigrés ou issus de milieux défavorisés. Ces êtres fragiles sont drogués, maltraités et filmés, contre une rémunération minable qui se situe entre 10 et 20 euros, précise le même média.
En 2015 déjà, une descente des Mossos à la base du réseau à Tortosa a permis la saisie de plus de 1 500 DVD, 12 disques durs et plus d’un million de photographies prêts à être vendus, rappelle le média espagnol. Ayant l’Espagne comme base arrière, les deux pédophiles français se rendaient dans plusieurs autres pays pour tourner des films, dont entre autres, le Maroc, le Kenya, Sri Lanka, Laos, la République Tchèque, Turquie, Tunisie.
Selon Interpol, quelque 103 victimes ayant subi les affres de ce réseau entre 2002 et 2015 ont pu être retrouvées pendant que plusieurs autres centaines d’autres victimes n’ont pu être localisées, comme celles se trouvant au Maroc. Quant aux deux cerveaux Français du réseau composé de sept personnes au total, après avoir passé quelques années en détention provisoire, ils ont pris la fuite et sont recherchés par Interpol. La justice a requis une peine de 3.000 ans à l’encontre de tous les accusés, dont le Marocain Youness en Naciri.
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La brigade de gendarmerie royale de Chefchaouen a réussi à démanteler un réseau pédophile. Un suspect a été interpellé, plusieurs autres sont en cavale.
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