Dans une lettre, Iñarritu a informé l’Exécutif de Pedro Sanchez que la Garde civile « enfermerait pendant des heures dans un conteneur » tous les migrants marocains arrêtés alors qu’ils tentaient d’entrer illégalement à Sebta. « Apparemment, les autorités marocaines n’acceptent leurs ressortissants qu’à des moments précis de la journée, donc la Garde civile choisit d’enfermer les migrants », a expliqué Iñarritu dans sa note.
À la suite de cette lettre, le parlementaire a adressé une série de questions écrites au ministère de l’Intérieur pour savoir si l’information est vérifiée, depuis quand cette pratique a commencé et combien de migrants marocains ont été déjà détenus dans ce conteneur. Iñarritu demandait aussi si le protocole en vigueur en ce qui concerne le retour des migrants est respecté et si le gouvernement prévoyait d’ouvrir une enquête.
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Dans sa réponse intervenue trente jours plus tard, la Moncloa a reconnu la véracité de l’information, précisant que l’« installation » et non le « conteneur » a permis aux migrants de rester « à l’abri des intempéries ». Elle a commencé à être utilisée « au cours du second semestre 2021 », a une capacité de « vingt-huit mètres cubes » et dispose de « lumière », ainsi que de « plusieurs toilettes », renseigne l’Exécutif.
Les migrants marocains qui y sont gardés, reçoivent « de l’eau, de la nourriture, des vêtements secs et, si nécessaire, sont reconnus par la Croix-Rouge. De plus, si les circonstances l’exigent, nous procédons à des évacuations sanitaires », ajoute l’Intérieur. En ce qui concerne le protocole de retour, l’Exécutif salue « la coopération active et franche du Maroc à qui « notification immédiate est faite » pour demander à ses agents « de se présenter sur place pour procéder au retour des migrants ».