Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a catégoriquement rejeté lundi, au Conseil européen, la proposition de suspendre l’allocation des fonds européens au Maroc, le temps que le royaume renforce davantage son contrôle aux frontières après l’arrivée massive de migrants à Sebta en début de semaine dernière.
Il n’est pas question que l’aide européenne importante que reçoit le Maroc soit « conditionnée au respect des frontières », a déclaré Sánchez lors d’une conférence de presse après le Conseil européen, indiquant qu’il a défendu en conseil des ministres la semaine dernière, l’octroi de 35 millions d’aide directe au Maroc, ceci en dépit de l’arrivée massive de migrants marocains à Ceuta.
Le Maroc ne doit pas perdre de vue que l’Espagne est son « meilleur partenaire » au sein de l’Union européenne, a souligné le Premier ministre. « Nous voulons avoir de meilleures relations avec le Maroc, mais toujours dans le respect et la confiance mutuels », a ajouté Sánchez qui fait une distinction entre la crise migratoire à Ceuta et celle née de l’accueil par l’Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, pour raison « humanitaire ».