Allemagne : l’auteur de la première attaque biologique écope de 10 ans de prison
Un djihadiste accusé d’avoir préparé un attentat inédit en Allemagne avec une bombe biologique à la ricine, a écopé jeudi, de 10 ans de prison.
Le tribunal national jugera, mardi prochain, trois frères d’origine marocaine pour avoir prétendument financé le Daesh. Ils encourent une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison et une amende de 7000 euros, chacun.
Les trois frères El Jelaly doivent répondre à une requête du Procureur. Pour les faits qui leur sont imputés, en plus des peines qu’ils encourent, ils seront obligés de suivre un programme de rééducation et de réintégration sociale, assuré par le Ministère de l’Intérieur aux personnes reconnues coupables de djihadisme.
Selon la déclaration de l’accusation, les trois frères ont résidé en Catalogne en 2015 avec un quatrième frère, son épouse et leurs deux enfants mineurs. Celui-ci a entamé en 2014 un processus de radicalisation djihadiste qui a abouti à son intégration à l’organisation terroriste, Daesh, et qui l’a conduit à s’installer en Syrie où il est arrivé en avril 2015 en passant par la Turquie, rapporte le site Cope.es.
Dès qu’il a rejoint Daesh, il a demandé à ses frères de l’aider à transférer à l’organisation terroriste, "en contournant les contrôles légaux", l’argent qu’il avait économisé de la vente de sa maison et du départ de son emploi, comme "celui qui allait être payé par l’Etat espagnol pour les allocations de chômage".
Selon le Bureau du Procureur, outre son intégration à Daesh pour commettre des actes terroristes, il lui a été également reproché son intention de contribuer au "financement" de Daesh, "en lui envoyant tout l’argent dont il disposait avec l’aide de ses trois frères".
C’est ainsi qu’entre le 10 mars et le 10 avril 2015, il aurait reçu 1.209,24 euros et ensuite 1.133,67 euros, pour l’allocation de chômage. Et, entre le 10 mai et le 11 septembre, le frère ayant accès à son compte effectuait des retraits d’argent successifs et un autre "était chargé de remettre matériellement ladite somme aux mains de l’organisation terroriste, Daesh.
Ils réussisent également à effectuer trois envois de 955, 1.800 et 1.000 euros via Western Union ou Money Gram à un certain Mohamed Alwakie, basé en Turquie.
Or, Alwakie figure dans le dossier d’Europol "en tant qu’émetteur et destinataire de plusieurs virements, soupçonné d’appartenir au réseau de financement du terrorisme djihadiste". Contre lui, pèse un avis de recherche et d’arrestation de la France pour avoir reçu huit virements de ce pays.
Par ailleurs, au domicile de l’un des accusés, en juillet 2016, 9.030 euros ont été retrouvés et qu’il avait l’intention d’envoyer en Syrie "pour aider l’organisation terroriste, Daesh".
Aller plus loin
Un djihadiste accusé d’avoir préparé un attentat inédit en Allemagne avec une bombe biologique à la ricine, a écopé jeudi, de 10 ans de prison.
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