L’Espagne inflige des amendes « injustes » à des camionneurs marocains
Les routiers marocains, très affectés par la mesure de restrictions de visas imposée par la France, appellent les autorités marocaines au secours.
Afin de combler le déficit de main-d’œuvre locale, l’Espagne veut recruter des camionneurs marocains. Une manière pour elle de canaliser par ailleurs la migration vers le secteur européen des transports.
Selon les chiffres de l’Association des transporteurs routiers européens publiés en 2021, l’Europe avait besoin d’environ 400 000 chauffeurs routiers. L’Espagne qui fait partie intégrante du vieux continent fait face à la pénurie de camionneurs. Pour pallier cette pénurie, la péninsule ibérique « formera et emploiera un groupe de camionneurs marocains, afin de canaliser la migration vers le secteur européen des transports touché par une grave pénurie de main-d’œuvre », a déclaré à Reuters une source gouvernementale espagnole lors du sommet à Rabat. Cela passera par un programme pilote pour lequel le nombre de camionneurs n’a pas encore été déterminé. Il s’agit de l’un des premiers à appliquer les nouvelles réglementations espagnoles en matière de migration qui permettent une embauche plus flexible d’étrangers dans leur pays d’origine pour pourvoir des postes techniques ou leur permettre d’obtenir des visas.
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L’Espagne entend ainsi régulariser la migration en marchant dans le sillage de l’Allemagne. Selon la même source, les chauffeurs (hommes et femmes) retenus, qui peuvent être des chauffeurs de camion ou de bus, auront déjà commencé leur formation au Maroc et la termineront en Espagne, en obtenant un contrat de travail d’au moins un an.
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Ces deux pays ont maintenu, durant des années, un programme de « migration circulaire », lequel facilite l’arrivée des saisonniers marocains dans les champs en Espagne. Une fois la saison terminée, ils retournent au Maroc.
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