L’Espagne est disposée à offrir au Maroc « un dialogue sans limites » sur les sujets qui fâchent comme le Sahara, Ceuta et Melilla. Avec son nouveau ministre des Affaires étrangères, le pays est dans une nouvelle dynamique de redéfinition des bases de la coopération avec le Maroc.
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C’est dans cette optique que les deux pays ont convenu pour première fois du retour au Maroc des mineurs non accompagnés qui sont entrés en masse à Ceuta en mai dernier. L’opération, lancée par le ministère de l’Intérieur espagnol, est pour le moment suspendue par la justice après que plusieurs associations de droits de l’homme ont dénoncé son caractère illégal.
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La preuve qui atteste que la reprise des relations est en bonne voie, a été le discours du roi Mohammed VI prononcé vendredi. À cette occasion, le monarque a exprimé « le désir de continuer à travailler avec le gouvernement espagnol et son président, Pedro Sánchez, afin de démarrer une nouvelle ère dans les relations entre nos deux pays ». Cette affirmation du roi Mohammed VI est sans doute le fruit des négociations discrètes conduites par Albares pour ouvrir le « dialogue sans limites ni tabous sur Ceuta, Melilla et le Sahara occidental », note El Espanol.
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Cette nouvelle étape de dialogue va déboucher sur un nouvel accord de coopération et d’amitié pour la prochaine décennie. En dehors des questions liées au Sahara et aux villes autonomes de Ceuta et Melilla ainsi qu’au retour des mineurs, les négociations discrètes ont également porté sur d’autres sujets vitaux comme la coopération antiterroriste, les questions commerciales ou les relations avec l’Union européenne, etc.
De façon concrète, et à court terme, il s’agira pour Rabat de retourner son ambassadrice Karima Benyaich à son poste à Madrid. Ensuite, de préparer une visite officielle du ministre Albares au Maroc pour rencontrer son homologue marocain, Nasser Bourita, pour finaliser la mise en place des nouveaux accords de coopération. Puis, si tout se passe comme prévu, la rencontre de haut niveau, reportée sine die par le Maroc, devrait pouvoir se tenir.
Par ailleurs, le raffermissement des relations entre Felipe VI et Mohammed VI pourrait aussi contribuer à une reprise rapide de la coopération. À l’occasion du vingt-deuxième anniversaire de l’accès au trône du monarque marocain, son homologue espagnol a souligné la « profonde amitié » qui les unit.