Les dépôts ont été effectifs depuis dimanche, mais rien n’a filtré sur le contenu de ces mémorandums déposés par les chefs de partis, précise le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Cependant, ils restent tous divisés contre le mode de scrutin mais s’accordent sur la proposition du ministère d’organiser les élections législatives et des collectivités territoriales le même jour.
Selon le même quotidien, cette question préjudiciable du mode de scrutin divise également au sein de la majorité. Si une partie de la coalition gouvernementale penche pour le changement du mode de scrutin et le retour à l’uninominal, la deuxième partie soutient le maintien du mode actuel de liste alors qu’une troisième partie opte pour les deux modes en même temps. S’agissant des promoteurs de la dernière option, ils proposent de ne maintenir le scrutin de liste que pour les circonscriptions comptant plus de 70 000 habitants.
Quant aux autres partis, ils appellent à la restauration du scrutin uninominal. Une combinaison que le Maroc a déjà expérimentée lors de la période précédant la réforme constitutionnelle de 2011, rappelle le même journal. Du côté du parti au pouvoir, point n’est besoin de changer le mode de scrutin, qui lui a bien profité lors des deux derniers scrutins législatifs. Grâce à la règle du plus grand reste, le PJD, seul parti à le soutenir est parvenu à remporter un nombre conséquent de sièges, à lutter contre la « corruption » électorale et à la création d’un équilibre entre les différentes forces politiques.
Par ailleurs, la majorité des partis sont pour le changement du jour du vote mais aucune date n’a été proposée pour le moment au profit du vendredi, traditionnellement retenu pour les scrutins. Si la majorité des partis politiques ont proposé que tous les scrutins électoraux prévus pour 2021, (communales, régionales et législatives) soient organisés le même jour, d’autres rejoignent la position du ministère de l’Intérieur. Ils suggèrent que soient organisées les élections législatives et des collectivités territoriales pour éviter de grosses dépenses à l’État (près d’1 milliard pour chaque élection)