Pour l’ambassadeur, interrogé par Hespress, l’Égypte et le Maroc entretiennent de « très bonnes » relations depuis plus de 1 500 ans. Des relations « excellentes et stables à tous les niveaux », a-t-il indiqué, notant que comme dans toute relation, il y a des hauts et des bas.
Achraf Ibrahim a abordé les domaines d’intérêt commun pour les deux pays. Il y a la question libyenne, la lutte contre le terrorisme, la cause palestinienne, etc. Selon lui, le Maroc et l’Égypte ont un important rôle à jouer au niveau arabe et africain et doivent faire preuve de complémentarité. « Les deux pays ont presque le même niveau de développement, et entretiennent des relations avec les autres pays africains. Le Maroc, avec les pays de l’Afrique de l’Ouest, et l’Égypte avec ceux de l’Afrique de l’Est et du Sud. », a-t-il déclaré.
L’ambassadeur est aussi revenu sur les propos de son collègue, Aymen Machrafa, l’ambassadeur d’Égypte à Alger, au sujet du Sahara marocain. Ce dernier affirmait récemment que l’Égypte n’ouvrira pas de consulat à Laâyoune. Pour sa part, Achraf Ibrahim estime que la décision d’ouvrir ou non un consulat ne vient pas d’un ambassadeur, mais relève des prérogatives des plus hautes autorités des pays concernés, qui passent généralement l’information par leurs canaux officiels. « On n’a pas pris position sur la question de l’ouverture ou non d’un consulat. Notre position au sujet du Sahara est claire, connue et bien comprise par le gouvernement marocain », a-t-il soutenu.
Achraf Ibrahim a en outre martelé que « l’Égypte n’a jamais reconnu le Polisario ». Il souhaite simplement que la question du Sahara soit résolue sous l’égide des Nations Unies. « Nous estimons que le plan d’autonomie proposé par le Roi Mohammed VI, constitue une très bonne base pour trouver une solution juste et durable. Et je crois que c’est la position de plusieurs pays qui ont participé le 15 janvier 2021, à la conférence ministérielle de soutien au plan d’autonomie sous souveraineté marocaine, organisée par le Maroc et les États-Unis », a-t-il conclu.