
Plutôt que de fermer les bains publics pour rationaliser l’eau, la députée du parti socialiste, Majida Chahid, propose de fixer la capacité d’accueil de ces établissements ou de déterminer la quantité d’eau à utiliser par client.
Une étude menée par les chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT), démontre qu’au Maroc, avoir l’eau courante à la maison est un réel facteur de bien-être.
Les Marocains seraient ainsi prêts à prendre des crédits et à payer deux fois plus cher par mois, pour avoir l’eau courante dans leur domicile.
Les ménages n’ayant pas d’eau courante à la maison, passent en moyenne 7 heures par jour à récolter de l’eau. Deux tiers affirment que l’eau est un souci majeur, et 28% ont déjà été impliqués dans un conflit autour de l’eau.
Les chercheurs de MIT ont également constaté que les personnes venant d’être raccordés à l’eau courante chez eux, utilisaient dans leur majorité le temps gagné pour s’adonner à des activités sociales ou communautaires.
Pour ces familles, avoir l’eau courante à la maison a été synonyme d’une amélioration significative du bien-être et du confort de vie, et ce malgré les frais supplémentaires engendrés.
L’étude "Bonheur au robinet : l’adoption de l’eau courante dans l’espace urbain marocain" a concerné 845 ménages à Tanger, n’ayant pas accès à l’eau courante en 2008. Un raccordement avec possibilité de crédit et une procédure facilitée, a été proposé à un premier groupe de 434 ménages, le reste ayant servi de groupe de contrôle.
Les ménages du premier groupe ont vu leurs factures d’eau augmenter en moyenne de 11 à 21 dollars par mois. A la mi-2010, 44% avaient remboursé les frais d’installation de l’eau courante.
A noter tout de même que l’étude a été financée par "Veolia environnement", prestataire de service de l’eau et d’électricité dans la région de Tanger.
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