L’Office national des chemins de fer (ONCF) a lancé un appel d’offres pour la construction d’une voie ferrée à grande vitesse de 375 kilomètres reliant Kénitra à Marrakech.
A l’issue du mandat du gouvernement Jettou, Rachid Talbi El Alami, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Affaires économiques et générales, a saisi l’occasion pour faire le bilan sur la stratégie e-Maroc 2010. Pour ce faire, le département d’El Alami a élaboré un livre de référence qui fait le point à mi-parcours sur les avancées réalisées dans les domaines de l’information et ceux des technologies de communication.
Le contenu de ce document de référence a été présenté au public, en fin de semaine dernière. Cette mission a été assurée par Taieb Debbagh, secrétaire général du département de la Poste, des télécommunications et des technologies (DEPTTI) au ministère. « Sans avoir l’intention de tout décrire et de tout régler, ce rapport s’est concentré sur l’essentiel », souligne le ministre. Pour cela, son contenu s’articule autour de trois thèmes principaux : les réalisations, les orientations et le plan d’action.
Mais avant de passer en détail ces thèmes, les auteurs de l’ouvrage ont jugé utile de revenir sur l’historique de ce projet ambitieux lancé en janvier 2005. « Pour le Maroc, en cette époque de mondialisation, la société de l’information constitue un élément incontournable à la fois pour le développement humain, la cohésion sociale et la croissance économique », rappelle le rapport. Pour ce dernier, la vision e-Maroc 2010 a deux objectifs stratégiques. Il s’agit de la réduction de la fracture numérique et le positionnement du Maroc au niveau international dans les domaines des TIC (technologies de l’information et de la communication). Pour ce faire, plusieurs actions ont été retenues.
Parmi elles, figure le développement d’un contenu marocain utile et pertinent mis à la disposition des citoyens et des entreprises. C’est dans cet esprit que la stratégie e-Maroc 2010 a placé le développement de l’administration électronique comme priorité. Selon le rapport, les résultats obtenus sur ce volet ont été encourageants. Ainsi le nombre des site en « .ma » est passé de 1.079 en l’an 2000 à près de 22.000 en novembre 2006. De même pour le nombre des téléservices administratifs qui a atteint 190 en 2007 contre 5 en 2002. Toujours dans le même chapitre, le rapport recommande de poursuivre le développement de l’administration électronique. Avec comme objectif de généraliser les services en ligne, de dématérialiser tous les formulaires et de déployer la grande partie de portails et d’intranets administratifs centraux et locaux.
Le renforcement des infrastructures à un prix compétitif est retenu également parmi les ambitions de la stratégie e-Maroc 2010. Dans ce cadre, plusieurs chantiers ont été lancés pour développer davantage les services des télécoms et d’Internet. Il faut enregistrer les efforts déployés ces dernières années pour moderniser, numériser, étendre et diversifier les réseaux. Ce travail a porté ses fruits, car le Maroc est considéré aujourd’hui comme le premier pays africain dans ce secteur, selon le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Mobile et Internet cartonnent
Le suréquipement en téléphonie mobile a été confirmé par le rapport. En 2007, 64 % (contre 60% en 2006 et 48% en 2005) de personnes disposent de téléphones mobiles dans leur foyer. Cet exploit a été également enregistré par Internet. En effet la bande passante reliant le Maroc au nœud international est en augmentation constante. Ce qui lui a permis d’occuper la première place en Afrique avec un débit de 11.2 Gbps dépassant largement d’autres pays comme l’Egypte et la Tunisie.
L’Economiste - Nour Eddine El Aissi
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