En France, la lutte contre les trafics de drogue prend une autre dimension. Le ministre français de la Justice a créé deux postes de magistrats de liaison à Dubaï et dans les Caraïbes, afin de remonter plus facilement les filières de narcotrafiquants, fait savoir CNews. En d’autres termes, il est question « d’aller chercher les commanditaires et les têtes de réseaux où ils se trouvent », a indiqué le procureur de Marseille lors d’une conférence de presse consacrée au bilan 2023 des narchomicides et du narcobanditisme. Éric Dupond-Moretti « a créé un poste de magistrat de liaison à Dubaï (Emirats arabes unis) qui devrait faciliter le travail, et un autre à Sainte-Lucie, État insulaire situé au sud de la Martinique, qui devrait avoir pour charge les îles des Caraïbes », a-t-il précisé.
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La prise de fonction des deux magistrats est « imminente », assure Nicolas Bessone, sans toutefois fournir de précisions sur la date. « Nous comptons sur la coopération internationale pour aller chercher les auteurs où ils se trouvent », souvent à l’étranger, a-t-il encore précisé. L’extradition difficile des trafiquants de drogue recherchés en France et arrêtés à Dubaï et la remise en liberté par la justice émiratie de certains poussent la France à changer de stratégie. À ce jour, seuls Hakim Berrebouh et Moufide Bouchibi ont été extradés vers l’hexagone, est-il précisé.
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Comme la France, la Belgique est, elle aussi, confrontée au même problème. Un tribunal de Dubaï avait rejeté trois demandes d’extradition du Belgo-marocain Nordin El Hajjioui alias « Dikke Nordin » vers la Belgique.