Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère algérien des Affaires étrangères accuse le Maroc d’être responsable du drame de Melilla et réclame l’ouverture d’une enquête indépendante et transparente. Alors que près de 2 000 clandestins d’origine africaine tentaient de pénétrer dans l’enclave espagnole vendredi 24 juin, 37 d’entre eux sont morts dans des affrontements avec les forces de l’ordre marocaines.
« Ces événements tragiques mettent en relief la violation systématique des droits humains de la part d’un État qui a choisi, d’une part, d’instrumentaliser l’épouvantail de la submersion migratoire à des fins de chantage politique et d’autre part, de jouer le rôle de gendarme — contre espèces sonnantes et trébuchantes — dans le cadre de l’externalisation de la gestion des frontières extérieures de l’Union européenne », a dénoncé Amar Belani dans une déclaration à TSA. Selon lui, le drame de Melilla montre qu’« on est très loin du […] rôle exemplaire théâtralisé lors de la tenue du sommet à Marrakech du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ».
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Le diplomate algérien s’ajoute aux voix qui réclament l’ouverture d’une enquête approfondie et indépendante sur le drame. « Les instances internationales et plus précisément le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés doivent diligenter des enquêtes indépendantes et transparentes pour déterminer les responsabilités et faire la lumière sur ces événements tragiques […], a-t-il réclamé.