Lors de cette rencontre cinématographique "unique du genre" que ses initiateurs ont conçu afin de soutenir le développement et la diffusion des nouvelles tendances en cinéma, vidéo et nouveaux médias, "Les Fibres de l’âme" et "Les Yeux secs" ont été projetés parmi plus de 300 oeuvres en provenance d’une cinquantaine de pays.
"Les Fibres de l’âme" (Khait Errouh), premier long métrage de Hakim Belabbes, a attiré l’attention d’abord par son interrogation sur le poids des traditions et des injustices qui pèse lourdement au Maghreb. On a également retenu le style élégant de ce jeune réalisateur qui "prend le temps de dénouer ses multiples récits, de s’attarder sur le non-dit et de favoriser la contemplation". Cette réalisation dont on a souligné la qualité du montage "fluide et gracieux", a aussi été perçue comme "une fable silencieuse, tendre et tranquille".
Quant au Prix du public remporté par "les Yeux secs" de la jeune réalisatrice Narjiss Nejjar, plusieurs critiques estiment qu’il reflète "assez fidèlement les engouements des cinéphiles pour des réalités socio-politiques de notre planète en folie". Et de souligner que ce "beau et touchant" film n’a pas encore de distributeur au Québec alors qu’il "possède les atouts pour toucher le coeur des spectateurs", note le quotidien +Le Devoir+. Tout comme "Osama" de l’afghan Siddiq Barmak, qui a remporté dimanche la "Louve d’or" du meilleur long métrage au palmarès du festival du nouveau Cinéma et des nouveaux médias de Montréal.
Qualifié comme étant le "premier vrai film afghan post-talibans", le film de Barmak a été salué comme une "oeuvre d’émotion et de courage" qui porte sur l’histoire d’une mère déguisant sa fille en garçon pour lui permettre la liberté et la quête du travail.
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