Dans une correspondance adressée au ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, les membres du comité de défense des détenus du Hirak du Rif, le bâtonnier Abderrahim Jamai et les avocats Abdelaziz Nouidi, Asmaa El Ouadii et Mohamed Aghnaj se sont plaints que leurs clients aient été " exclus de la liste des personnes graciées".
Les quatre membres du comité de défense des détenus du Hirak du Rif ont dénoncé cet état de choses et ont indiqué que "ce traitement est contraire à l’État de droit et des institutions, et peut être décrit comme injuste, discriminatoire et sélectif". Par conséquent, ils demandent à "connaître les motifs qui ont empêché leurs dossiers d’être étudiés par la Commission", et "une explication sur leur non-inscription sur la liste des personnes graciées, et le non-accès à leurs dossiers médicaux".
À en croire les auteurs de la lettre, le dossier médical indique clairement "que nombre d’entre eux sont porteurs de maladies qui menacent leur sécurité à tout moment".
"Nous sommes prêts à vous rencontrer dans les limites de vos pouvoirs, pour vous donner ce dont vous pourriez avoir besoin, à partir de déclarations ou de données qui vous montrent leur droit à être traités de manière égale et dans le respect de leur droit à la santé et à la sécurité", écrivent-ils à Mohamed Benabdelkader.
Par ailleurs, les quatre avocats appellent à "revoir certains articles de Dahir de grâce", et à "y apporter des modifications". Selon eux, ces articles de loi "ne suivent plus le rythme sociétal et juridique du Maroc aujourd’hui".