Découvertes de gaz dans le Gharb

Importante découverte ou simple effet d’annonce ? En tout cas, il est prématuré de tirer des conclusions sur les dernières découvertes de gaz dans le Gharb.

Après l’annonce en grande pompe de la découverte d’un site gazier entre Tanger et Larache (voir L’Economiste, édition du 31 mars) et l’interruption inattendue au bout de quelques semaines des explorations sur ce même site, faute d’équipements adaptés, cette fois serait-elle la bonne ?
En fait, l’Office national des hydrocabures et des mines (Onhym) vient d’annoncer la découverte « de deux accumulations de gaz » d’une épaisseur respective de 3,3 et 2 mètres dans le Gharb, précisément sur le permis de recherche onshore de Sebou. Mais chez les professionnels du secteur gazier, l’on préfère ne pas crier victoire, trop vite. Car, « ce n’est encore qu’un débit-test ». Ce qui, pour eux, ne renseigne pas du tout sur la réserve gazière découverte. « Il faut dire que le plus important dans le forage gazier, ce n’est pas le débit qui varie d’un jour à l’autre, mais la quantité de la réserve », tempère cet autre industriel.

Pour le moment, cette découverte porte sur des accumulations rencontrées lors du forage d’un puits, tient à préciser l’Office. L’opération a été menée conjointement entre l’Onhym et Circle Oil Maroc, société partenaire et filiale de la compagnie irlandaise Circle Oil Plc.

En effet, ce puits baptisé CGD10 par l’Onhym est le cinquième forage sur le permis de recherche sur le site de Sebou. Les travaux de ce forage ont démarré le 27 avril dernier.

La société Circle Oil a procédé à des tests de courte durée qui ont permis de donner un débit de 110.000 m3 par jour.
Quant aux tests de longue durée, permettant d’avoir une idée plus précise sur le potentiel, ils seront réalisés dans une phase ultérieure, précise l’Onhym.
A noter que la société Circle Oil a mené jusque-là plusieurs travaux d’exploration dont des études de géologie, de sismique 2 et 3 D ainsi qu’une campagne de six forages initiés en septembre 2008. Des explorations qui entrent dans le cadre d’un accord pétrolier onshore dans la zone de Sebou. Un accord qui a été signé en juin 2006.

Les différents forages entrepris jusque-là, surtout les quatre premiers, ont tous permis de rencontrer des niveaux de gaz de différentes tailles.
L’enjeu aujourd’hui est que la phase de mise en production des puits permette de renforcer la production de gaz déjà existante dans le bassin du Gharb. Elle devra, si tout se passe comme prévu, répondre aux besoins des industries de la région.

Source : l’Economiste