Dans une lettre envoyée à l’ambassadeur du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, et à l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Ricardo Díez-Hochleitner, les deux organisations ont indiqué qu’après la fin de la campagne des fraises, les travailleuses "se sont retrouvées sans travail et sans alternative ni avantage pouvant leur permettre de préserver leur dignité humaine". L’APDHA et l’AMDH affirment que les frais de voyage pour le retour de ces travailleuses, sont à la charge des États marocain et espagnol, ces dernières étant financièrement réduites.
Ils ont aussi exigé que le gouvernement marocain procède au dépistage de toutes les travailleuses, et les informe de la nécessité de se mettre en quarantaine de 14 jours à leur arrivée afin de préserver la santé de leurs familles.
En outre, les deux organisations ont demandé une enquête sur la responsabilité partagée entre l’Espagne et le Maroc, sur les conditions économiques et sociales et les effets psychologiques de la fermeture des frontières et du confinement subis par ces travailleuses qui "ont été exploitées par ceux qui cherchaient une main-d’œuvre bon marché, sans considération de la dignité humaine de ces femmes qui sont exploitées, ignorées et oubliées, ajoutent-elles dans leur lettre.
Pour ces organisations, il est urgent de procéder à une révision radicale de l’accord de recrutement entre le ministère marocain de l’Emploi et de l’intégration professionnelle, l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences, d’une part, et le ministère du Travail, de l’immigration et de la sécurité sociale d’Espagne, et le gouvernement d’Andalousie d’autre part, afin de garantir des droits et un travail décent à ces travailleuses.